Sissi Impératrice, l'avenir d'une reine

À sa sortie en 1955, le film obtient la mention d"œuvre culturelle" et suscite un immense engouement populaire. Ses recettes dépassent celles d'Autant en emporte le vent. Des prospectus de Romy Schneider sont distribués jusque dans les écoles et son visage se retrouve sur des boîtes d'allumettes et des savons. Opposée à ce personnage idéalisé, Romy subit tant bien que mal les désagréments qu'on lui impose (par exemple : porter une perruque de 6 kg qui lui donne des maux de tête). Pourtant, des milliers de jeunes filles dans toute l'Europe adoptent son style "princesse" : cheveux longs bouclés, taille de guêpe et jupons bouffants. Face à son destin, Romy achève le tournage du troisième opus avec réticence et a hâte de se détacher de ce costume qui lui colle à la peau. Au grand dam de son beau-père (qui gère sa fortune et utilise ses cachets pour investir dans des hôtels-restaurants) et de sa mère (qui a besoin de sa fille pour maintenir sa carrière déclinante depuis la fin du régime nazi), Romy refuse le tournage d'un 4e Sissi et les 80 millions qui vont avec. Prête à tout pour casser le mythe, elle déclarera en 1976 : "Je crois que ma mère avait une relation avec Hitler". Elle s'en dédouanera dans toute sa filmographie et baptisant ses enfants avec des prénoms d'origine hébraïque : David et Sarah.
©  Sissi Impératrice

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