Jolies
et "tendance", les papillotes préservent la saveur des
aliments en les cuisant à la vapeur. Apprenez tout l'art de ce
mode de cuisson facile, même pour les débutants, et déclinez-les
à l'infini. (Octobre 2005)
Quels aliments choisir
?
C'est bien simple, la cuisson en papillote permet de réaliser une
cuisson à la vapeur. On peut donc cuire tous les aliments
: le poisson et les fruits de mer bien entendu, mais aussi les viandes
blanches et rouges, les légumes ainsi que les fruits et même
les pâtes ! En fonction des aliments choisis, il faut bien sûr
adapter le temps de cuisson.
Sachez toutefois qu'il vaut mieux couper finement ou émincer
vos ingrédients afin que la cuisson soit la plus courte possible,
c'est quand même le but recherché.
Temps
de cuisson moyen (mn)
|
|
Aubergine
|
10
|
Banane et fruits rouges |
5
|
Courgette |
5
|
Fruits |
10
|
Poissons
blancs |
12 à 15
|
Pommes de terre |
20
|
Saumon ou truite |
15 à 20
|
Spaghettis |
15
|
Thon |
5
|
Tomate |
5
|
Viandes |
15 à 20
|
Volaille |
12 à 15
|
Marinade
et précuisson
Pour réduire davantage ce temps de cuisson, vous avez le choix
entre deux options. Vous pouvez faire mariner vos viandes
au moins 30 minutes dans un mélange de vinaigre, de jus d'agrumes,
de sauce soja, d'huile, d'épices, d'herbes... selon vos goûts.
Non seulement, les chairs sont ainsi précuites, mais elles ont
aussi bien plus de saveurs, puisque ce mode de cuisson les exhale.
L'autre possibilité consiste à faire précuire les
viandes à la poêle, dans un peu d'huile d'olive (ou
de beurre) et d'oignons, pour le goût. Cette étape, la plupart
du temps facultative, s'avère incontournable notamment pour le
magret de canard et permet de donner aux chairs un aspect grillé.
Quant aux pâtes, elles ont besoin d'être précuites
3 minutes à l'eau bouillante salée avant de passer 15 minutes
dans une papillote bien arrosée de bouillon de volaille par exemple.
Comment s'y prendre
?
Avant de vous lancer, et bien que l'art de la papillote soit d'une grande
simplicité, voici quelques règles de base à connaître.
Tout d'abord, prenez soin de fermer hermétiquement
la papillote. En papier aluminium ou sulfurisé, elle doit être
bien étanche afin que la vapeur puisse se former. Si vous le jugez
utile, n'hésitez pas à utiliser de la ficelle, des cure-dents
voire même des agrafes, afin d'assurer la fermeture.
Sachez en outre qu'il vaut mieux procéder par petite quantité
d'aliments. C'est d'ailleurs le mode de cuisson idéal pour les
portions individuelles. Cela dit, vous pouvez fabriquer
des papillotes pour quatre ou six : vous ferez sensation en arrivant à
table avec votre grosse poche d'aluminium toute gonflée qui, une
fois percée, laissera échapper un délicieux fumet
plein d'arômes.
Par ailleurs, prenez en compte la quantité de jus que va rendre
l'aliment mis à cuire. Trop de liquide dans la papillote
risque de la fragiliser et donc de la crever. Pire, cela ferait bouillir
le contenu. Donc, sauf en cas de pièce très sèche
comme la volaille, on se contente d'une à deux cuillères
à soupe de jus de citron, de crème fraîche, d'huile
d'olive, de vin rouge ou blanc, etc.
Une fois le morceau de papier coupé, huilez le fond à
l'aide d'un pinceau. Posez toujours les légumes en premier et le
poisson ou la viande sur ce lit. Puis assaisonnez, épicez et arrosez.
Vous n'avez plus qu'à refermer avant de déposer le tout
sur une plaque. C'est un détail important car sur une grille
le papier risque de "crever".
Puis pensez à préchauffer le four pour qu'il soit
à bonne température. Il faut qu'il soit bien chaud pour
saisir la préparation, aux alentours de 210°C, soit thermostat 7.
Et pour éviter que la papillote n'attache à la plaque et
ne se déchire, versez un petit verre d'eau au fond de celle-ci
avant d'y déposer le paquet.
A noter que si vous possédez un four à micro-ondes,
ce mode de cuisson reste envisageable. Dans ce cas, il faut toutefois
bannir à tout prix l'aluminium et songer à mettre plus de
liquide dans la papillote car aucune vapeur ne se dégagera...
Et une
fois sortie du four...
Si la papillote préserve la saveur des aliments, elle offre aussi
l'avantage d'être très présentable. A la sortie du
four, libre à vous de l'ouvrir afin de peaufiner la présentation
avec des herbes par exemple et de la servir entrouverte. Ou de
l'amener encore fermée sur l'assiette de vos convives et
de leur laisser le soin de libérer cette vapeur parfumée.
Mais gare aux brûlures ! Laissez-la refroidir plusieurs minutes
avant de la poser devant eux.
Enfin, une dernière précaution
: lorsque les aliments ont rendu beaucoup de jus, faites de petites incisions
sur les côtés du papier afin qu'une partie du liquide s'écoule.
De cette façon, vous éviterez les inondations d'assiettes
!
Envie d'originalité
?
La papillote se décline sous de nombreux aspects. En premier lieu,
choisissez le contenant qui vous convient. Rien ne vous empêche
de miser sur le végétal, en utilisant par exemple des
feuilles de bananier, jolies et résistantes. Dans ce cas,
l'usage de cure-dents se révèle indispensable pour une fermeture
étanche. Essayez sinon le contenant comestible, comme la feuille
de chou ou de poireau, que vous aurez préalablement blanchie.
Si vous optez pour le papier sulfurisé, l'originalité est
là aussi permise. Avis aux pros des cocottes en papier de l'école
primaire, vous saurez réaliser des pliages dignes de ce
nom : en enveloppe pyramidale, en pochette nouée avec de la ficelle,
voire en boîte avec couvercle pour les plus doués en origami
! Plus modestement, jouez sur les formes de découpe, du
rectangle au carré en passant par le cercle.
Pour finir, soyez inventif dans le contenu. N'oubliez pas que tout est
permis. Alors, légumes farcis, millefeuilles tomates/mozzarella,
curry de poulet et desserts de fruits seront désormais emballés.
Pas grand-chose sous la main ? Vous avez bien dans le frigo un pot de
fromage aillé et persillé à déposer en cuillère
généreuse sur un pavé de saumon. Ou encore un sachet
de julienne de légumes surgelés à parsemer de feta.
Ou au moins un oeuf : à vous l'oeuf-cocotte en papillote
! Il suffit de le casser dans un cercle de papier posé dans un
bol, d'ajouter un peu de crème fraîche avant de fermer en
aumônière à l'aide d'une ficelle et de mettre quelques
minutes à cuire (sans le bol).
Enfin, réalisez des compotes ou des crumbles (en
vous aidant aussi du bol), avec des fruits surgelés ou ces deux
pommes qui vieillissent, là dans le compotier. Ajoutez un filet
de miel, pourquoi pas une poignée de chocolat haché, et
recouvrez de quelques petits-beurres écrasés...
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Aurélie
Godin
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