La cuisine méditerranéenne est plus qu'à la mode : des études ont montré qu'elle
assurait le bon fonctionnement de notre organisme et une meilleure espérance
de vie
Mais de quels aliments se compose t-elle exactement ? Et quels
sont leurs bienfaits ?
Les bienfaits pour la santé de la cuisine provençale sont ceux, récemment
découverts par la science, de la cuisine méditerranéenne. En effet, les
pays bordant la Méditerranée, bien qu'ils offrent des plats différents,
utilisent les mêmes ingrédients pour les concocter. Et c'est la consommation
quotidienne et variée de ces ingrédients qui assure un bon fonctionnement
de notre organisme et une plus grande espérance de vie.
C'est
l'épidémiologiste américain, Ancel Keys, qui, dans les année 50, après
des années de recherche sur l'alimentation de sept pays (Etats-Unis, Finlande,
Grèce, Hollande, Italie, Espagne, Yougoslavie), a découvert
les bienfaits de l'alimentation méditerranéenne, et plus particulièrement
de l'alimentation crétoise. Il a remarqué que le taux de cancers et
de cholestérol, les maladies cardiovasculaires et le stress étaient
quasi inexistants dans les pays méditerranéens.
Les résultats de l'étude ont montré que le taux de mortalité des suites de
maladies coronariennes en Finlande s'élevait à 97 %, contre 4 % en Crête. De plus, ils ont montré que les maladies
coronariennes faisaient deux fois plus de victimes dans le nord de la
France que dans le sud. Premier facteur de cette performance : la nature des ingrédients employés dans les cuisines locales.
Six ingrédients-clés
Voici les principaux ingrédients entrant dans la composition des plats
méditerranéens, et les éléments essentiels et bons pour notre
organisme qu'ils contiennent.
L'huile d'olive est riche en acides gras mono-insaturés qui ont la
propriété de réduire le taux de "mauvais" cholestérol (lire notre dossier sur l'huile d'olive).
Les poisson et les crustacés (anchois, merlan, rouget, sardine,
moules, crevettes
) sont riches en oméga 3, acide gras poly-insaturé qui
a aussi le propriété de réduire le taux de "mauvais" cholestérol.
Les fruits et légumes frais (abricot, pêche, datte, aubergine,
tomate, poivron
) sont riches en fibres, vitamines et minéraux, éléments
qui ont presque disparu des aliments en conserve. (lire notre dossier "Fruits et légumes").
La viande blanche (lapin, poulet, agneau, mouton
) est moins calorique
que la viande rouge. Les Méditerranéens consomment cette dernière en
faible quantité.
Les fromages de chèvre et de brebis sont plus maigres que les autres.
Par ailleurs, feta, ricotta et mozzarella sont riches en ALC, un antioxydant
naturel.
Les graines (noix, noisettes, amandes, pignons
) sont riches en
fibres, vitamines et minéraux.
Les céréales (blé, orge, riz
) sont la meilleure source de fibres,
elles contiennent aussi des vitamines et des minéraux.
Le vin rouge ou le "french paradox", le fait que les Français ont
moins de problèmes cardio-vasculaires que les autres, alors qu'ils consomment
davantage de vin. Des études ont montré que le vin rouge est riche en polyphénols,
anti-oxydants naturels qui réduisent le taux de mauvais cholestérol. Il ne
faut cependant pas excéder les trois verres de vin par jour, car au-delà,
d'autres maladies peuvent se développer.
Trois facteurs bienfaisants
L'alimentation méditerranéenne est pauvre en graisse animale et en sucre
rapide, mais elle est riche en fibres, en oméga 3 et en antioxydants.
Les fibres réduisent le taux de mauvais cholestérol, stabilisent
le taux de glycémie (important chez les diabétiques), améliorent le transit
intestinal et procurent un effet de satiété, réduisant les risques de
grignotage entre les repas.
Les oméga 3 sont des acides gras essentiels que notre corps ne
fabrique pas et qu'il est donc important de puiser dans l'alimentation
(poisson, huile végétale, noix
). Ils réduisent le taux de mauvais cholestérol,
participent à la fluidité du sang et donc réduisent les risques de maladies
cardiovasculaires. Ils agiraient même contre le stresse et l'anxiété.
Selon l'étude Epic (European Prospective Investigation into Cancer and
Nutrition) lancée en 1991, le risque de cancer du côlon baisse significativement
pour les amateurs de poisson, alors qu'il augmente pour les gros consommateurs
de charcuteries.
Les antioxydants aident notre organisme
à lutter contre le dépôt de cholestérol sur les parois des artères, et
donc à lutter contre les maladies cardiovasculaires. De plus, les antyoxydants
agissent contre le vieillissement cutané, la peau étant agressée par des radicaux libres liés au tabac et au soleil.
Toujours selon l'étude Epic, l'incidence des cancers aéro-digestifs serait
réduite de 50 % par une consommation quotidienne de 500 g ou
plus de fruits et de légumes.
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