Ce laitage imite en tout point le skyr (et il est beaucoup moins cher)

Il a fait une percée fracassante dans le monde des yaourts. Introduit sur le marché français par Danone en 2018, le skyr a rapidement trouvé son public, tout autant séduit par sa richesse en protéines que par son attractif 0 % de matières grasses. Un profil nutritionnel quasi irréprochable, qui contraste avec sa texture consistante et onctueuse, qui tient (presque) toute seule sur la cuillère quand on la renverse – de quoi gommer l'image amère des fromages blancs light qui tentent péniblement de surnager dans leur jus…

Son gros point fort ? Sa flexibilité. À la fois capable d'officier comme en-cas rassasiant après le sport, comme compagnon gourmand des mueslis et granolas du petit déjeuner et comme joker du yaourt à la grecque pour jouer les sauces salades ou les "dips" à l'apéro, il sait absolument tout faire. Les plus ingénieux s'en servent même pour pâtisser (en concoctant des flans light, des brioches ou des fondants au chocolat) ou pour épaissir leurs appareils à quiche (à la place de la crème fraîche) sans plomber leurs recettes en calories superflues. Si la fièvre du skyr s'est récemment emparée de l'Hexagone, ce produit laitier originaire d'Islande existe en réalité depuis des millénaires. Si le procédé de fabrication démarre comme un yaourt lambda (avec du lait, ici écrémé, et des ferments lactiques), il se poursuit par la séparation intégrale du lait caillé et du petit-lait. C'est précisément cette étape cruciale qui lui confère sa consistance si épaisse à laquelle personne ne résiste.

En dépit de toutes ses qualités, le skyr conserve un sérieux défaut qui rebute encore nombre de consommateurs à franchir le pas : son prix élevé, qui peut excéder 8 voire 9 euros le kilo selon les marques et les conditionnements. Un surcoût qui se justifie, entre autres, par la quantité de lait nécessaire pour élaborer un skyr – jusqu'à trois fois plus importante que pour un yaourt classique (le caillé devant être totalement égoutté).

Pour les sportifs et amateurs de healthy food, il existe pourtant un excellent substitut au skyr qui coûte bien moins cher en caisse – entre 2 et 4 euros le kilo en moyenne. Totalement éclipsés par toutes ces stars hyperprotéinées qui "clignotent" dans les allées, les petits-frais 0 % (aussi vendus sous la dénomination de fromages frais) se font si discrets au fin fond du rayon allégé qu'ils passent quasiment inaperçus. Pourtant, sur le plan purement nutri, on retrouve à peu de choses près le même ratio entre glucides, protéines et lipides, ce qui les rend totalement interchangeables aux fourneaux. Bien qu'ils soient très similaires dans les rayons, les petits-frais sont à distinguer des Petits-suisses, puisque ces derniers contiennent au minimum 40% de matières grasses. 

Pas besoin, donc, de céder à la mode islandaise ni de froisser son porte-monnaie pour doper son quatre-quarts, ses muffins ou son porridge matinal en protéines : un fromage frais allégé fait tout aussi bien le job.