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Hausse des prix : ces produits alimentaires trop chers auxquels les Français renoncent, selon 60 Millions de Consommateurs

Le contexte inflationniste a considérablement réduit le panier de courses des familles françaises. Certains produits alimentaires, devenus trop chers, n'y ont même plus droit d'entrée…

En début d'année, l'inflation semblait marquer le pas. Selon les chiffres de l'Insee, la hausse des prix à la consommation en mars 2024 s'élevait à + 2,3 % sur un an. Le ralentissement des prix de l'alimentation, amorcé depuis 1 an, se poursuivait également : + 1,7 % en mars 2024, contre + 3,6 % en février. Est-ce à dire que les Français s'autorisent désormais quelques extras en remplissant leur caddie ? Pas vraiment, à en croire nos confrères de 60 Millions de Consommateurs. D'après le baromètre NielsenIQ, 77 % des Français se déclarent toujours "inquiets ou très inquiets face à la hausse des prix" et continuent tant bien que mal de stopper l'hémorragie du ticket de caisse, essentiellement en laissant certains produits dans les rayons.

Parce qu'elles consomment 30 % de plus, les familles restent les plus fragilisées. "Leurs arbitrages doivent être beaucoup plus forts que les autres foyers", insiste Madline Sandevoir, directrice du panel consommateurs chez NielsenIQ. Et en dépit des restrictions, impossible pour elles d'échapper à la sentence du "dépenser plus pour manger moins" : alors qu'elles ont renoncé à 47 articles, elles ont pourtant déboursé 329 € de plus au premier trimestre 2023 par rapport au premier trimestre 2022.

Quelles sont donc ces denrées auxquelles les familles renoncent majoritairement ? Selon 60 Millions de consommateurs, ce sont surtout les produits frais non laitiers, les céréales pour bébé, les biscuits, le café, ainsi que tous les articles conditionnés en portions individuelles, devenus trop onéreux, qui intègrent la liste noire.

En sus de ces impasses alimentaires, les Français démultiplient les stratagèmes pour espérer rogner quelques précieux euros : descendre en gamme dans les produits, stocker moins dans les placards et préférer les achats d'appoint, suivre les promotions en cours, bouder les nouveautés et pousser les portes des enseignes discount. À noter que le recours à l'aide alimentaire s'amplifie chez les plus modestes : un tiers des foyers touchant moins de 1 300 € par mois y a fait appel une moins une fois durant les douze derniers mois.