Vous n'aurez peut-être plus le droit de faire ça au restaurant - ça risque d'en agacer plus d'un

C'est une habitude pour nombre de Français. Au restaurant, cela relève même de la routine pour certains. Et quand le soleil étend ses doux rayons sur les terrasses des restaurants, bars et cafés, cela devient un véritable rituel. Un rituel qui sera peut-être bientôt interdit… On vous explique ce qui pourrait changer prochainement.

En Suède, cette loi est désormais rentrée dans les mœurs : elle s'applique depuis déjà plusieurs années. À Milan (Italie), ce sera le cas à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, rapporte Nice-Matin. En Espagne, l'interdiction gagne aussi du terrain : dans sept communautés autonomes d'Espagne, il n'est pas rare de tomber sur des restaurants estampillés "Terrazas sin Humo" (Terrasses sans fumée), rapporte Génération Sans Tabac, la plateforme lancée par le Comité National Contre le Tabagisme. La France pourrait bien être la prochaine sur la liste à interdire la cigarette en terrasse. En tout cas, c'est ce que laissent penser les dernières recommandations de la Commission européenne. En effet, afin de réduire le tabagisme de 30 % l'an prochain et de construire une "génération sans tabac", un objectif fixé pour 2040, celle-ci pourrait étendre l'interdiction de fumer (et de vapoter) appliquée aux espaces intérieurs – restaurants, transports en commun, etc. – à certains espaces extérieurs comme les arrêts de bus, les zoos et… les terrasses des cafés, bars et restaurants. Si les victimes du tabagisme passif se réjouissent, c'est un coup dur pour les restaurateurs. Ces derniers redoutent de voir fuir une grosse partie de leur clientèle, notamment dans les grandes villes, où la proportion de fumeurs au mètre carré est particulièrement élevée.

À Marseille (PACA) par exemple, cela risque de faire jaser : dans cette région où près d'un adulte sur trois (29,5 %) fume tous les jours, la pilule sera sûrement plus dure à faire passer. À ce stade, il s'agit seulement de recommandations et la décision de les appliquer ou non revient à chaque pays, mais si tous les pays membres s'y mettent, la France pourrait bien suivre l'exemple de ses voisins. Pour rappel, le tabagisme représente la première cause de mortalité évitable au sein de l'Hexagone, selon Santé publique France.