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C'est beaucoup plus facile de couper une courge butternut de cette manière – on prend tous le problème à l'envers

Vous suez à grosses gouttes quand vous coupez une courge butternut ? Vous ne vous y prenez peut-être pas dans le bon sens...

Bonne poire, la butternut ? Au regard de sa silhouette, certainement. Avec un aspect qualifié de "piriforme" par les botanistes, cette cucurbitacée plus évasée à sa base qu'aux alentours de son pédoncule partage vaguement le profil d'une Williams ou d'une Conférence – abstraction faite de son gabarit nettement plus imposant, évidemment. En cuisine, aussi, elle se veut conciliante. Sa chair onctueuse et beurrée – qui lui vaut d'ailleurs son surnom de "doubeurre" – se laisse mixer en velouté avec du lait de coco, joyeusement écraser en purée pour régaler bébé, entailler et rôtir façon hasselback… et même apprivoiser dans les gâteaux, muffins et fondants au chocolat où elle se substitue ingénieusement au beurre et dessucre les appareils.

Le seul vrai moment où la courge butternut se rebelle, c'est quand elle sent son heure arriver. Autrement dit, lorsqu'elle voit fondre sur elle la lame d'un couteau bien décidé à lui faire la peau. Pourtant si docile aux fourneaux, elle résiste vaillamment au point de ne pas se laisser trancher en rondelles. On a beau appuyer de tout notre poids sur le manche, elle ne plie qu'au prix de beaucoup d'efforts.  

Et nous, les bourreaux cuisiniers, que faisons-nous instinctivement pour tenter d'arriver à nos fins ? On s'acharne toujours plus fort sur le couteau. Est-ce efficace ? Hormis à notre huile de coude, pas vraiment. Parce que la clé de l'histoire ne réside tout simplement pas là.

Il existe en effet une technique bien plus ingénieuse pour débiter une butternut en tranches sans trop se fatiguer. Comme l'explique Natacha alias freethepickle_ sur son compte Instagram, tout consiste à prendre le problème… dans l'autre sens ! Au lieu d'essayer vainement d'insister sur la lame, il suffit de faire rouler la courge sur le plan de travail en exerçant un mouvement de va-et-vient. Et là, étrangement, elle cède.

Inutile d'ailleurs de la peler avant : avec la peau, la méthode marche à merveille – et niveau prise en main, c'est beaucoup plus simple d'éplucher des tronçons que la pièce entière.

La prochaine fois que vous vous aventurerez dans une soupe ou un gratin de butternut, restez zen sur le couteau et laissez votre courge doubeurre faire la majeure partie du job. Elle se coupera… comme du beurre.