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N'en déplaise aux Bretons, la recette revisitée de ce gâteau traditionnel est incroyable : à la fois plus léger et plus onctueux
Ca ne plaira pas à tous les puristes, mais les gourmands sont d'accord : pas besoin de mettre tout ce gras pour obtenir une version du far qui soit tout aussi délicieuse.
Lorsque les dieux de la pâtisserie se sont penchés sur l'Hexagone, la Bretagne devait figurer au premier rang. En matière de générosité, difficile de rivaliser avec les douceurs armoricaines. Il n'y a qu'à s'arrêter dans une crêperie (ou dans une pâtisserie finistérienne pour mordre dans un kouign-amann dégoulinant de beurre) pour comprendre ce que le mot "gourmandise" signifie vraiment…
Il faut aussi compter sur le far breton, qui conclut bien souvent les repas familiaux. Ceux qui le réduisent à un banal clafoutis aux pruneaux le jugent un peu vite. Si tous deux partagent à première vue certaines similitudes, des différences notables les séparent. Avec sa texture plus consistante, le far breton se rapproche quelque peu du flan. Il comporte davantage de farine que le clafoutis, dont l'appareil plus fluide s'apparente à une pâte à crêpes. Après cuisson, le far garde ainsi une belle épaisseur et croûte légèrement sur le dessus, quand le clafoutis, plus pâlichon, s'affaisse en refroidissant.
Comme les autres desserts locaux, le far breton ne fait pas vraiment dans la légèreté. Certes, il appuie un peu moins fort sur la motte de beurre que ses comparses. Mais pour qu'il développe une belle onctuosité, il faut quand même y verser un bon litre de lait entier. C'est ce que préconisent en tout cas les recettes traditionnelles.
Au risque de se mettre à dos les Bretons, Maureen Valade (@lacuisineetmaureen) en a proposé une revisite toute personnelle sur son compte Instagram. À mi-chemin entre le far et le flan, son gâteau parvient à faire plus crémeux et plus léger en même temps. Sa ruse ? Troquer le lait entier pour du lait de soja, la farine pour de la fécule… et préparer son appareil à la manière d'une crème pâtissière !
L'influenceuse bat tout d'abord 2 œufs avec 1 sachet de sucre vanillé, avant d'incorporer 70 g de Maïzena et de fouetter jusqu'à obtention d'une préparation bien lisse. Elle porte ensuite 70 cl de lait de soja à ébullition qu'elle verse ensuite dans son saladier avec 3 cuillères à soupe de sirop d'agave. Elle replace alors le tout dans la casserole sur feu doux jusqu'à épaississement, sans cesser de remuer. Puis, elle ajoute une belle poignée de pruneaux avant de couler son appareil dans un plat beurré. Et hop, direction le four durant 40 min à 180 °C.
Il ne reste plus qu'à laisser figer le gâteau quelques heures (ou toute une nuit) au frigo. Le plus dur, c'est d'attendre… Que l'on soit puriste du far traditionnel ou tenté par une version plus légère, l'essentiel reste le même : un dessert généreux, réconfortant et irrésistiblement fondant.