Elle fait son bouillon de légumes maison sans dépenser un centime – la recette bien plus saine que les cubes

Plouf. C'est le doux bruit que fait votre bouillon-cube industriel lorsqu'il plonge la tête la première dans votre faitout de soupe. Même si son arête n'excède pas la taille d'une phalange (et encore, on est généreux…), on aurait tort de sous-estimer la puissance de ce petit carré magique. Celui-là même qui sauve nos veloutés trop fades, réveille les pâtes et le riz, ou parfume nos poissons pochés pour peu qu'on l'émiette grossièrement dans l'eau de cuisson. Définitivement pratique, peu encombrant et longue conservation, il s'est imposé dans quasiment tous les placards. Un peu trop beau pour être vrai, non ?

Pas faux. Car derrière cet exhausteur de goût miraculeux se cache trop souvent une piètre composition nutritionnelle. Et pas seulement parce qu'il explose les records en sel (on trouve des références qui s'en passent). Le problème, finalement, c'est tout le reste. Fécules, huile de palme, sucre et arômes caracolent en tête de la liste des ingrédients, reléguant les herbes, condiments et aromates au rang de poussière. Et encore, dans le meilleur des cas : on passe sous silence les références qui invitent à la fête du glutamate monosodique (et son petit goût de reviens-y), de l'huile de palme ou de la maltodextrine. C'est sûr qu'on est bien loin du carré de verdure…

Sortir plus de 2 € pour une tablette ? Photographe et vidéaste culinaire, Alice du blog Madamcadamia s'y refuse. En recyclant toutes ses épluchures de légumes (bio pour limiter les pesticides), elle s'assure un stock continuel de bouillon en poudre… sans rien dépenser du tout. Pas besoin de trier, tout y passe : poireau, oignon, carotte, céleri, navet, même les pieds et les talons.

Ensuite ? Il suffit de les étaler sur une plaque de cuisson sans les superposer, de les assaisonner à convenance (avec sel, poivre et piment d'Espelette par exemple), puis de les laisser sécher 30 minutes au four à 120°C. Une fois qu'elles sont complètement déshydratées (très important pour prévenir la formation de moisissures), il suffit de les broyer au mortier et au pilon en poudre fine et de les consigner dans un bocal en verre hermétique jusqu'à utilisation. Pour le dosage, comptez au minimum 2 c. à soupe par préparation. Une idée antigaspi… et bouillonnante !

Voici une alternative maison a de quoi faire réfléchir : plus naturelle, plus économique et sans additifs superflus. Une façon simple de redonner du goût aux plats tout en réduisant le gaspillage. Après tout, pourquoi acheter ce que l'on peut facilement préparer soi-même ?