Mûr en 3 heures : c'est la technique à connaître pour sauver un melon sans goût
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Mûr en 3 heures : c'est la technique à connaître pour sauver un melon sans goût

Un réflexe à garder sous le coude, en cas de fruit trop fade, trop ferme et peu savoureux.

Trop pâle et sans parfum, le melon peut parfois être une vraie déception. En effet, il arrive qu'il manque de sucre et de moelleux une fois découpé. Ainsi, plutôt que de le jeter ou de le subir dans une salade sans saveurs, il existe une méthode bien connue en cuisine pour lui redonner de l'allure. En quelques heures à peine, voici comment sauver un melon mal choisi.

Quand on connaît un peu les fruits, on sait que tous ne mûrissent pas de la même façon. Certains, comme les fraises ou les pastèques, arrêtent leur évolution dès la cueillette. D'autres, comme les pommes, les bananes ou les avocats, continuent à mûrir grâce à un gaz qu'ils produisent naturellement : l'éthylène. Ce composé invisible agit comme un signal pour enclencher le processus de maturation. Il adoucit la chair, renforce les arômes et donne au fruit cette texture souple et fondante qu'on associe à la pleine maturité. Le melon en libère lui aussi, mais en quantités modestes. Assez pour faire évoluer sa texture. Dans ce contexte, les cuisiniers qui enchaînent les services et manipulent des cagettes entières de fruits le savent : un melon un peu dur peut se transformer rapidement, à condition de le stocker dans les bonnes conditions.

Le réflexe en cuisine professionnelle, c'est d'utiliser une cloche. Une cloche à gâteaux, à fromages, peu importe. Le principe est simple : enfermer le melon dans un espace fermé pour que l'éthylène qu'il dégage reste concentré autour de lui. Plutôt que de se perdre dans l'air ambiant, ce gaz va circuler en continu et agir sur le fruit comme un accélérateur. Pour amplifier l'effet, les pros glissent aussi une banane ou une pomme sous la cloche. Ces deux fruits, très riches en éthylène, dopent le processus et permettent au melon de se bonifier plus vite. Trois heures suffisent parce que, dans cet environnement confiné, la concentration d'éthylène devient rapidement très élevée. Le gaz ne s'échappe pas, il se mêle à l'humidité et agit en permanence sur la surface du fruit. C'est une question de saturation : passé un certain seuil, les effets sont visibles rapidement. La peau ne change pas, mais à l'intérieur, le fruit s'est relâché. Il est plus moelleux, plus juteux, plus aromatique.

Un melon trop ferme, c'est le genre d'erreur qu'on repère trop tard… mais qu'on peut heureusement rattraper ! Pas besoin d'attendre des jours ni de se résoudre à le manger sans plaisir. En quelques heures seulement, cette méthode permet de réveiller sa texture et ses arômes, juste à temps pour le repas. Mal choisi, peut-être... mais certainement pas gâché.