Ce légume bon marché et disponible toute l'année est le moins contaminé aux pesticides, selon l'UFC-Que Choisir

Toujours présent sur les étals, ce légume très abordable est peu susceptible de contenir des résidus de pesticides, selon l'enquête de l'UFC-Que Choisir.

Ce légume bon marché et disponible toute l'année est le moins contaminé aux pesticides, selon l'UFC-Que Choisir
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Au moins 183 types de résidus de pesticides. C'est ce que les analyses menées par les autorités françaises auraient décelé dans nos assiettes entre 2020 et 2021, à en croire l'UFC-Que Choisir. Les fruits et légumes frais, dont la consommation est pourtant largement encouragée par les professionnels de santé, figurent parmi les aliments les plus touchés. Une raison de s'en détourner ? Certainement pas selon Laurence Payrastre, directrice de recherche de l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), convaincue qu'"il ne faut pas éloigner les gens d'une alimentation riche en végétaux". De s'en méfier ? Au moins de s'interroger.

Si chaque substance active, prise séparément, reste théoriquement en dessous des valeurs toxicologiques de référence (VTR) fixées par la règlementation, les scientifiques redoutent un potentiel effet cocktail qu'une exposition cumulée pourrait exercer. "Dans un fruit ou un légume, il peut y avoir plusieurs pesticides. Par ailleurs, on consomme plusieurs fruits et légumes par jour. Est-on bien protégé avec les VTR actuelles, alors que ces valeurs sont établies substance par substance ?", précise Laurence Payrastre. À ce jour, la question reste entière.

Toute la stratégie consiste donc à réduire son exposition autant que possible. En privilégiant les fruits et légumes bio quand on peut se le permettre ou, à défaut, en sélectionnant ceux qui seraient les moins susceptibles d'être contaminés. Encore faut-il les identifier ! C'est tout l'objet de l'Observatoire des Pesticides de l'UFC-Que Choisir, qui a épluché 5 000 aliments végétaux entre 2019 et 2021 pour estimer au plus juste leur fréquence de contamination. Or, les experts ont remarqué que la betterave n'était que très rarement concernée par ce fléau : seulement 11 % des échantillons testés contenaient des résidus de pesticides, contre 100 % pour le céleri. Une aubaine pour ce produit très bon marché (vendu autour de 2 € le kilo en conventionnel), disponible sous-vide toute l'année et qui se travaille de mille façons différentes (en salades, en soupes, en houmous...).

La betterave coche toutes les cases : sûre, économique et facile à cuisiner. À l'heure où les consommateurs cherchent à concilier santé, goût et responsabilité, elle s'impose comme une alliée de choix. De quoi remettre un peu de couleur et de confiance dans nos assiettes... sans arrière-goût de pesticides.