"On pourrait en manger tous les jours" - ces spaghettis carbonara sont 5 fois moins caloriques que les autres

Il est temps de mettre les points sur les "i" des spaghettis. Non, on ne met pas de crème fraîche dans les pâtes carbo, pas plus qu'on n'y jette des lardons ou des oignons. En Italie, une véritable carbonara exige des ingrédients soigneusement choisis. À commencer par du guanciale, élaboré à partir de joue de porc, autant apprécié pour son gras fondant que pour sa saveur intense. La sauce qui assure la liaison (et le crémeux) consiste tout simplement en des jaunes d'œufs battus avec du pecorino romano et du poivre, éventuellement détendue avec un peu d'eau de cuisson des pasta. 

Si elles divergent sur le plan purement culinaire, les deux versions convergent en revanche sur le plan nutritionnel. Dans les deux cas, elles explosent le compteur calorique. D'une part, parce qu'elles cumulent les sources de lipides (charcuterie + fromage + jaunes d'œufs ou crème = open bar pour le gras). D'autre part, parce qu'elles ne plaignent pas les pâtes. Qu'on dîne dans une trattoria ou qu'on s'en régale à la maison, on excède bien largement les 30 grammes crus préconisés dans les régimes, normal, dirons-nous, puisqu'elles constituent le cœur du plat.

Mieux vaut donc, comme pour le tiramisu, ne pas s'en nourrir quotidiennement quand on surveille sa ligne. À moins peut-être de ruser, comme Valentine. Si elle conserve la générosité de la sauce carbo (dans un esprit certes plus frenchy que transalpin, mais on lui pardonne), la foodista remplace les spaghettis... par du poireau. Un légume minceur par excellence, riche en fibres rassasiantes, qui n'apporte qu'une trentaine de calories aux 100 grammes. À poids égal, on ingère ainsi, sans compter la garniture, 5 fois moins de calories. Oui, quand même !

Reste à enfiler le tablier. Valentine commence par gratter les fûts de 2 gros poireaux avec une fourchette pour les défaire en filaments. Elle les fait ensuite fondre à la sauteuse dans un filet d'huile d'olive avec un verre d'eau durant 25 min à couvert. Pendant ce temps, elle fouette 1 jaune d'œuf avec 25 g de parmesan. Lorsque les poireaux sont bien tendres, elle ajoute une poignée de lardons, puis incorpore une cuillère à soupe de crème fraîche légère et un peu de sauce au parmesan.

Une fois bien enrobés, elle les dresse enfin dans une assiette avec le reste de sauce, des copeaux de parmesan et de la ciboulette ciselée. "C'est une recette légère qu'on pourrait manger tous les jours", se réjouit la gourmande. Et nous donc !