Glaces Grom : une success story italienne
Partis de rien, les 2 fondateurs de Grom peuvent aujourd'hui se féliciter d'être à la tête d'un empire... de glace. Leur leit motiv ? Proposer des "gelati" à base de produits biologiques ou issus du commerce équitable.
Federico Grom et Guido Martinetti, créateurs de Grom, sont un peu les Ben & Jerry's à l'italienne ! Pour rencontrer ces deux justiciers de la glace, c'est sur leur 10 hectares de champ dans le Piémont qu'il faut les chercher. Ils y bichonnent les fruits nécessaires à la production de leurs douceurs glacées. Aujourd'hui à la tête de 58 magasins en Italie et à l'étranger, les deux hommes peuvent se regarder dans la glace sans rougir. C'est avec un bagage de financier pour Federico et d'œnologue pour Guido, que les deux amis se lancent dans l'aventure, ne se laissant même pas refroidir par la crise ambiante : "aucun de nous deux ne savait faire les glaces. C'était quand même un premier problème ! Moi je suis économiste, je mangeais de la glace mais bon, pour le reste...! Guido lui est oenologue de formation, donc il en savait un peu plus, mais pas beaucoup !!!" raconte federico. Pari risqué, pari tenu. Dix ans après la création de Grom, leurs glaces se dégustent dans les rues de Tokyo, New York ou Paris. Si l'entreprise n'a pas fondu face à la crise, c'est aussi et surtout parce que les deux jeunes hommes ont misé sur l'excellence.
Les ingrédients du succès ?
La qualité ma brave dame ! C'est sur leur exploitation "Mura Mura" – doucement doucement en malgache - que poussent leurs glaces, ou du moins les fruits avec lesquelles elles sont réalisées. L'esprit de la société repose sur le respect de la nature et des hommes. Un mode de production en adéquation avec les principes du "slowfood", mouvement Piémontais qui prône une alimentation opposée à celle du "fast food". Sur les terres de Guido et Federico, les glaces ont le temps de mûrir. "Mura Mura a également un autre rôle : l'expérimentation. Il y a une centaine d'arbres et de plantes expérimentales ici... par exemple des fraises ou des melons. Quand nous nous rendons compte que telle ou telle variété plantée peut donner un bon sorbet, alors soit nous la cultivons ici, en augmentant la taille de l'exploitation, soit nous demandons à nos fournisseurs de les planter et de les cultiver" explique Guido Martinetti.
Ce mode de production ne laisse pas de marbre les italiens, à commencer par les détracteurs qui reprochent à Grom de ne pas fabriquer le véritable "gelato" à l'italienne, sur le lieu de vente. Les consommateurs eux, sont de glace et apprécient la qualité proposée par l'entreprise : "Moi j'ai un certain âge... Et ces glaces, eh bien elles ont presque le goût des glaces que je mangeais quand j'étais jeune !" confie une femme italienne. Une success story pas prête de s'arrêter, et confortée ces derniers mois par une hausse des températures record en Italie.
Le site : www.grom.fr