Le Japon veut réduire de moitié ses prises de thon rouge
La décision est historique. Le Japon propose de réduire de moitié ses quotas de pêche de thon rouge dans le Pacifique pour assurer la pérennité de l'espèce.
Particulièrement prisé des amateurs de sushis et sashimis, le thon rouge est aujourd'hui en danger. La faute à une surconsommation mondiale, et à un appétit fort développé de nos amis Japonais. Le premier consommateur de thon rouge s'était engagé l'année dernière auprès de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central, à diminuer de 15% les prises de thons de moins de trois ans. Ce mardi, ils ont surpris le monde entier en promettant de réduire de moitié les quotas de pêche dans l'Océan Pacifique. Une décision historique.
Les pêcheurs tirent la sonnette d'alarme. Masanori Miyahara, président de l'Agence japonaise des pêches, a admis que la pêche intensive de thon rouge empêchait le renouvellement de l'espèce. Pour permettre la reconstitution des stocks de thon, les pêcheurs nippons s'engagent à ne pas prendre pendant 10 ans, plus de 4000 tonnes de thons de moins de 30 kilos chaque année. Un système d'alertes pourrait également être mis en place par le gouvernement, pour avertir les pêcheurs à l'approche du plafond. Greenpeace, qui milite depuis des années pour la préservation des espèces et contre la surpêche, a salué cette décision historique. "Les pêcheurs [...] s'inquiètent de l'avenir de leur profession" a indiqué François Chartier, en charge de la campagne "thon rouge" chez Greenpeace, avant d'ajouter, "s'il n'y a plus de poissons, il n'y a plus de pêcheurs".