Guide Michelin 2015 : le palmarès
Le nouveau cru du Guide Michelin vient de sacrer 609 tables françaises, soit une de moins que l'an dernier. Découvrez les nouvelles têtes étoilées et les rétrogradées.
Une cérémonie au Quai (d'Orsay). C'est dans le Salon du Quai d'Orsay que le très attendu - ou redouté - palmarès du Guide Michelin a été dévoilé par le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius et Michael Ellis, Directeur international des guides MICHELIN. La sélection du Guide en vente dés le 6 février 2014 au prix de 24 euros a honoré cette année 609 tables (une de moins qu'en 2014) avec 503 "1 étoile", 80" 2 étoiles" et 26 "3 étoiles".
3 étoiles. Confirmant les bruits de casseroles qui couraient depuis plusieurs semaines, le Pavillon Ledoyen où officie Yannick Alléno s'est vu distingué de 3 macarons. Pour Michael Ellis, "Yannick Alléno est aujourd’hui au sommet de son art, c’est indéniable ! L’exécution de ses plats est d’une technicité et d’une maîtrise rares, qui témoignent de l’extraordinaire maturité de ce chef qui excelle aux commandes de ce lieu mythique et chargé d’histoire. Forte de ses réflexions sur les sauces et de son travail autour des extractions, sa cuisine est un hymne aux valeurs de la haute cuisine française tout en étant résolument tournée vers l’avenir". Les mauvaises langues y verront un suivisme du Gault & Millau qui a sacré le chef parisien Chef de l'année, d'autres rétorqueront que cette distinction suprême est méritée. "Cette troisième étoile a une saveur particulière" a confié le chef. "Je vais célébrer ça avec mes équipes car il s'agit d'un travail collectif avant tout". En région, la montagne a la gagne en ce lundi 2 février 2015 ! Les chefs René et Maxime Meilleur du restaurant savoyard La Bouitte à Saint Martin de Belleville (73) sont les autres nouvelles têtes triplements étoilées. "La cuisine de la famille Meilleur, ancrée dans l’identité et l’histoire de la Savoie, est un véritable hommage au patrimoine de la région et à son art de vivre" a expliqué Michael Ellis. "L’expérience culinaire proposée par la famille Meilleur vaut le voyage : les assiettes sont précises, généreuses et remarquablement créatives. Si La Bouitte signifie « petite maison » en patois savoyard, c’est bien une cuisine de très haute volée que portent René, Maxime MEILLEUR et leurs épouses" a-t-il ajouté. René Meilleur, âgé de 65 ans a déclaré qu'il "voulait s'arrêter cette année mais avec cette étoile, je resigne pour 65 nouvelles années !" Son fils, Maxime Meilleur n'a pas pu caché son émotion. "Il faut cuisiner avec le coeur et vivre heureux pour faire une cuisine 3 étoiles !" a-t-il indiqué avant de confier "ne pas savoir ce qu'on va faire mais on va continuer, ça c'est sûr !" Ni Olivier Bellin de l'Auberge des Glazicks, ni Christian Le Squer, dont les noms circulaient, ont été triplement sacrés. Moindre consolation cependant pour le second qui se voit honnoré de 2 étoiles pour le Cinq, dont il a repis la succession de Yannick Alléno depuis le 28 octobre.
René et Maxime Meilleur "un grand bonheur d'arriver au sommet dans la maison Michelin" #guidemichelin pic.twitter.com/4gnHfVhKJm
— Mariana Goncalves (@MarianaGon4) 2 Février 2015
2 étoiles. Pour ce cru 2015, 7 nouveaux établissements se voient attribués 2 macarons : La Grand’ Vigne à Martillac près de Bordeaux (33), L’Auberge du Cheval Blanc située à Lembach (67), Le Neuvième Art à Lyon (69), Casadelmar à Porto-Vecchio (2A) et L’Atelier d’Edmond à Val d’Isère (73). A Paris, les deux macarons sont attribués à la table du Lancaster où officie Julien Roucheteau et last but not least, au Plaza Athénée où Alain Ducasse propose sa "naturalité", une cuisine autour de la trilogie poissons, légumes et céréales.
Les chefs 2 étoiles #guidemichelin @journalDfemmes pic.twitter.com/gG81HSsRW6
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1 étoile. Désireux de témoigner de la richesse et du dynamisme des régions françaises, le guide rouge attribue un macaron à 30 nouveaux restaurants situés en régions dont La Voile (Ramatuelle), Archange (Saint-Raphaël), l'Hostellerie de Plaisance (Saint-Emilion), l'Epicurien de Jérémy Gillon (Val Thorens), Le Castellaras (Fayence), La Table de Nans (La Ciotat, 13), AM par Alexandre Mazzia (Marseille), Une Table au Sud de Ludovic Turac, ex Top Chef, L’Esprit de la Violette, Le Clos – Jean-Marc Banzo (Aix-en-Provence, 13), Les Tables de Gaspard (Saint-Crépin, 05) pour le PACA ; Le Colombier (Offranville, 76), Le Jardin des Plumes d'Eric Guérin (Giverny, 27), L’Odas (Rouen, 76) en Normandie. 7 nouvelles tables se distinguent en Ile-de-France : Helen (Paris 8e), Penatti al Baretto (Paris 8e), La Table d’Eugène (Paris 18e), Le Bouche à Oreille (Étampes, 91), Les Climats (Paris 7e), Garance (Paris 7e) et le très attendu David Toutain (Paris 7e).
Les chefs 1 étoile #guidemichelin @journalDfemmes @journalDfemmes pic.twitter.com/EvyxNFFqZg
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Les déclassés. Le guide rouge ne fait pas que des heureux. Parmi les rétrogradés passant de 3 à 2 étoiles, L'Arnsbourg (Baerenthal, 57) et La Côte Saint-Jacques (Joigny, 89). Le Relais Louis-XIII (Paris 6e), Lasserre (Paris 8e, après le départ de Christophe Moret pour le Shangri-La), L'Abeille (Paris 16e, après le départ du chef Philippe Labbé), le Strato (Courchevel 1850, 73) et La Rotonde (Lyon) passent de 2 à 1 étoile.
Les supprimés. Mauvaise nouvelle pour Castel Marie Louise (La Baule, 44), l'Auberge de la Tour penchée (Belfort, 90), Christophe Quéant (Beaune, 21), Le Chapon fin et le Gabriel (Bordeaux, 33), le Favre d'Anne (Angers, 49) et Au Rendez-vous des pêcheurs (Blois, 41) qui perdent leur étoile.