Réchauffement climatique, vigne et vin : à quoi s’attendre ?

Une coupe de British sparkling pour fêter ça ? 
Si le Champagne reste aujourd’hui tout indiqué pour fêter les grands événements, cela pourrait bien évoluer à moyen terme. Avec le réchauffement climatique, le sud de l’Angleterre aura probablement un climat proche de celui de la Champagne dans quelques décennies. Dans le monde de l’œnologie, il se dit que les sols aussi sont adaptés à la production de grands vins pétillants. Mais cela pourrait aller beaucoup plus loin, puisque le réchauffement de la planète pourrait avoir des conséquences bien plus vastes sur la vigne et le vin. Le changement est en marche comme en attestent les vendanges qui ont d’ores et déjà été avancées de 1 à 3 semaines suivant les cas depuis les années 80. Néanmoins, on ne sait pas exactement à quoi s’attendre car les différentes estimations des conséquences du réchauffement climatique divergent énormément. Par exemple les prévisions d’un climatologue américain parle de 39 à 89% du vignoble européen qui devrait disparaître d’ici 2050.

Les vignerons français ont plus d’une corde à leur arc
Néanmoins, un tel drame est très douteux pour beaucoup, car Bordeaux par exemple cultive surtout des cépages qui se plaisent aussi dans des climats bien plus chauds. Le cabernet sauvignon notamment donne des résultats superbes en Californie qui affiche pourtant une température annuelle moyenne bien supérieure au bordelais. Donc bien sûr, cela donnerait des vins différents de ceux d’aujourd’hui, mais les vignerons bordelais ont déjà prouvé leur aptitude à s’adapter et gageons qu’en plus de 30 ans, ils auront trouvé la réponse à ce bouleversement. Pour les cépages les plus fragiles dans les régions les plus exposées, on pourra toujours imaginer cultiver d’autres cépages. Par exemple, on pourrait substituer le grenache au pinot noir en Bourgogne, voire revenir au gamay qui était le cépage d’origine il y a 10 siècles.