Masterchef 2015 : éliminée, Nathalie garde foi en la cuisine [interview]

Si Nathalie a fondu en larmes dans le second épisode de Masterchef, elle garde de bons souvenirs de l'émission et notamment de sa rencontre avec Gilles Goujon, un vrai "papa". Elle revient sur son élimination et nous parle de ses projets.

Masterchef 2015 : éliminée, Nathalie garde foi en la cuisine [interview]
© P. Le Roux, J. Cauvin / Starface / TF1
Nathalie, Masterchef 2015 © P. Le Roux, J. Cauvin / Starface / TF1

Le JournalDesFemmes.com : Que retenez-vous de l’aventure Masterchef ?
Nathalie : Beaucoup d’émotions. A Marseille, c’était l’effusion. En tant que cuisinière amatrice, j’étais à la fois heureuse et impressionnée de proposer mes plats à des professionnels. Quand j'ai intégré l’Atelier, j'ai ressenti beaucoup de pression car la compétition commençait vraiment et j’ai compris que je pouvais aller au bout… ou presque. J’ai vécu l’aventure comme une bombe émotionnelle.

Justement, on vous a vu pleurer pendant cette seconde émission. Vous n’avez pas supporté les remarques des chefs ?
J’étais super contente de mon plat. Plusieurs candidats l’avaient goûté avant le passage des chefs et l’avaient trouvé très bon. J’étais confiante, fière d’avoir sorti un plat qui me plaisait. Les chefs sont arrivés euphoriques en chantonnant "Nathalie, Nathalie". Je ne m’attendais pas à une telle douche froide. Pendant presque 30 minutes, les chefs ont accumulé les remarques négatives. J’ai fini par craquer car je trouvais ça injuste de ne résumer mon plat qu’à l’assaisonnement alors qu’il était goûteux. J’ai vécu un moment assez difficile. Quand j’ai été éliminée, j’ai ressenti comme  un soulagement, c’était la fin d’une croix à porter. Je ne me suis pas reconnue car dans la vie, je suis très pétillante, enjouée, solaire. 

Vous êtes vaccinée contre le poulet…
Rires. J’adore le poulet et j’en mange encore. Mais c’est vrai que je me souviendrais de cette épreuve toute ma vie. Je ne suis pas sûre de vouloir revoir cette séquence qui me remémore des émotions en contradiction avec ma personnalité.

Cela vous a-t-il refroidi ? 
Je n’ai pas la prétention de proposer une cuisine gastronomique. Je suis amatrice, je cuisine sur mes petits fourneaux et mes "clients" sont des amis. J’ai bien conscience qu’ils ne sont pas très objectifs. Pour eux, tout ce que je cuisine est exceptionnel ! Avec leur bagage académique et leur technique, les chefs ont forcément un palais bien plus aiguisé.

Que vous ont apporté les chefs Gilles Goujon, Yannick Delpech et Christian Etchebest ?
Côtoyer de tels chefs m’a donné envie d’être encore plus à l’écoute. Je suis quelqu’un qui se remet beaucoup en question et leurs conseils m’ont permis de donner le meilleur de moi. C’était une belle expérience de cuisine et une jolie leçon de vie.

Pourquoi vouloir vous orienter vers du catering plutôt qu’un restaurant ?
C’est une approche de la cuisine qui me correspond parfaitement. Ça collerait avec mon emploi du temps d’attachée de presse et celui de mon groupe de musique. Cela me permettrait de mêler mes passions et de les partager avec mon entourage sans me prendre la tête.

Comment était l’ambiance sur le tournage ?
Très bonne. On s’est beaucoup soutenus pendant les épreuves. Il n’y avait pas de jalousie car chacun est arrivé avec son univers culinaire et son niveau. Ceux qui avaient une marge de progression plus importante ont fait une cuisine plus simple mais aussi plus sûre.

Qui sont les plus armés pour gagner ?
Khan-Ly et Benoît car leurs vies sont déjà complètement tournées vers la cuisine. Ils sont talentueux, mûrs et ont toutes les clés en main pour aller très loin aussi bien dans l’émission que dans leur vie. Je les vois bien faire de la cuisine leur métier.

Les audiences de la première émission n’étaient pas vraiment au rendez-vous. A quoi est-ce dû selon vous ?
Peut-être la période estivale. Je regrette aussi que la réalisation de l’émission soit beaucoup tournée autour de l’aventure humaine et du " sensationnalisme ". Je me mets à la place du téléspectateur et je trouve que ça manque de recettes. On a les histoires de mixer, de doigts coupés mais pas suffisamment les préparations des recettes. Dommage.

Quel chef mérite le titre de Masterchef ?
Gilles Goujon, Gilles Goujon et Gilles Goujon ! C’était un vrai papa, il nous a beaucoup soutenus hors caméra. Quand j’ai manifesté mon sentiment d’injustice, il a pris le temps de m’expliquer. Après mon élimination, il m’a prise dans ses bras. C’est le chef le plus pur et le plus sain dans sa démarche. Il a vraiment quelque chose à apporter à chacun des candidats. Grâce à lui, j’ai gardé foi en ma cuisine et ma participation à l’émission.