Snackification : qu'est-ce que cette tendance émergente ?
Mélange d'oléagineux, bâtonnets de légumes au fromage, chocolat noir et même edamame : tous ces produits se polarisent autour du concept de "snackification". Mais que se cache-t-il derrière cette nouvelle lubie qui enflamme les réseaux sociaux et la foodosphère ? Tour d'horizon.
Une poignée d'amandes par-ci, deux ou trois tomates cerise par-là et quelques crackers à tremper dans du houmous pour terminer. Grignoter n'aura jamais été aussi revendiqué qu'à l'ère du XXIème siècle. Avec comme facteur majeur le manque de temps, les citadins inscrivent de façon croissante cette habitude alimentaire dans leur style de vie. Quel est le noyau dur de la culture "snackification" ? À quoi faut-il s'attendre en troquant le traditionnel trio petit-déjeuner, déjeuner et diner, pour des collations ? Autant d'interrogations auxquelles nous répondrons ci-dessous.
La "snackification" : késako ?
"Ne jamais manger entre les repas" : le mouvement plus flexible de la "snackification" fait clairement voler en éclats cet adage. Accolé à une sensibilisation au bien manger, on obtient des mini-repas sains et riches en bons nutriments à l'instar des fruits à coques, des yaourts grecs à emporter ou encore des bâtonnets de fruits et de légumes à grignoter entre deux rendez-vous ou après la séance de fitness.
Concrètement, la "snackification" ne vise pas le grignotage entre des vrais repas, mais correspond bien à l'élément moteur du repas, en version miniature et à réitérer 5 fois par jour. À titre illustratif, lors d'une journée type, on mangera au réveil pour se donner de l'énergie, à 10 heures avant une réunion, à 15 heures après un rendez-vous, à 18 heures avant la gym et à 21 heures devant son plateau TV. Et pour les frileux encore fervents défenseurs du petit-déjeuner comme repas essentiel de la journée : une collation de substitution composée d'un smoothie ou d'une barre concentrée en fibres remporte la mise sur un rapide petit-déjeuner résumé à des céréales sucrées.
Les marqueurs de la "snackification"
Envie de tenter l'expérience ? Voici les principes clés à respecter dans la bible de la snackification. Commencez par ressentir un sentiment de satiété et une pleine conscience en dégustant des aliments goûtus, aux textures différentes. Ensuite, exit les paquets de chips, les bonbons et la junk food : inclinez-vous vers des collations saines, non transformées et emplies de nutriments essentiels. Enfin, la base étant l'alimentation sur-mesure, ne vous obligez pas à consommer et mangez uniquement quand vous en avez l'envie.
Vers une culture gastronomique de la "snackification" ?
Ce phénomène food grandissant ne fait pas que vibrer les consommateurs, il touche aussi les restaurateurs. Ayant décelé le retrait du triptyque entrée-plat-dessert, ces trublions du goût s'amusent à faire tinter les casseroles en cuisine, pour nous proposer une floraison de petites assiettes et bouchées au format tapas et à partager. Grands restaurants aux horizons gustatifs multiples, enseignes alimentaires, food trucks et même festivals culinaires : tous excellent dans l'art du miniature healthy et qualitatif !
Quelques idées pour adopter l'esprit collation au quotidien
En manque d'inspiration ? Voici un panaché pour vous donner des idées et faire de la "snackification" votre meilleur allié. D'abord, on évite l'effet fringale et on opte pour des mets riches en protéines et en nutriments essentiels. Glissez donc dans votre bento un filet de poulet faible en matières grasses enroulé dans des pousses de soja et une feuille de laitue, pour un rouleau de printemps 2.0. Les becs sucrés se raviront avec un chocolat noir aux amandes escorté de tranches de pommes à tremper dans un beurre de noix. Il ne reste plus qu'à tout disposer de façon attrayante et appétissante !
Vers 18 heures, quand l'apéritif se profile bientôt à l'horizon, misez sur des poivrons rouges à tremper dans du houmous, des crackers de grains entiers à baigner dans du guacamole, des edamame ou encore des bâtonnets de céleri au fromage frais.