Fini l'étiquetage "steak" ou "lardon" pour les produits végétariens
L'appellation des produits végétariens comme "steak végétal" ou "saucisson végétal" est une question débattue depuis années et va désormais être interdite.

Les produits à base de protéines végétales n'auront plus le droit d'être étiquetés avec des noms liés à des produits d'origine animale. En d'autres termes, ils ne pourront plus s'appeler "steak", "saucisse" ou encore "lardon". La décision a été établie par un décret, paru le 30 juin dans le Journal officiel.
L'interdiction du terme "steak végétal"
Dès le 1er octobre 2022, les produits végétaux n'auront plus le droit d'avoir les termes "steak" ou "lardon" sur leur étiquette. Pour éviter le gaspillage, le décret prend tout de même en compte les "denrées fabriquées ou étiquetées" avant cette date, ainsi ils pourront être commercialisés jusqu'au 31 décembre 2023. Il précise aussi le taux de protéines végétales que peut contenir un produit pour garder l'appellation, les steaks ne peuvent avoir que 7% de protéines végétales, les saucisses de Francfort 3%, le saucisson seulement 1% et pour des produits comme les lardons ou le bacon, ils ne peuvent en contenir que 0,5%.
Le texte fait une exception pour les produits fabriqués ou commercialisés par un État de l'Union Européenne, ils ne seront donc pas soumis à cette nouvelle règle. De plus, l'Europe interdit déjà certaines appellations pour les produits à base de lait, ceux fabriqués à partir de produits végétaux ne peuvent pas avoir le nom de "yaourt" ou "fromage" par exemple.
Pourquoi interdire les termes "steak végétal" sur les étiquettes ?
Tous les grands syndicats de la filière animale se réjouissent de cette décision, ce texte était attendu "depuis plusieurs années". Il représente "une étape essentielle en faveur de la transparence de l'information du consommateur ainsi que la préservation de nos produits et savoir-faire" explique Jean-François Guihard, le président d'Interbev, l'association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, rapporte Le Monde. Le texte permet aussi de "protéger les dénominations animales par rapport aux aliments artificiels de synthèse" selon la filière animale.
En revanche, pour l'Observatoire nationale de l'alimentation végétale, ce décret va "à contre-courant des enjeux actuels et de la politique européenne sur ces questions".