Pénurie de pommes de terre : à quoi faut-il s'attendre ?
Les conséquences de la sécheresse sont nombreuses et parmi les victimes se trouvent les pommes de terre. Faut-il s'attendre à une pénurie ? Les producteurs sont en tout cas inquiets.
Les pommes de terre n'ont pas vraiment "la patate". À l'instar de l'huile, de la moutarde ou même du blé, le légume préféré des Français va sûrement connaître une pénurie. Inquiète des récoltes de 2022, l'Union National des Producteurs de Pomme de Terre (UNPT) a ainsi été accueillie le 2 septembre par le Ministère de l'Agriculture pour demander de l'aide aux pouvoirs publics. Car selon eux, le rendement de 2022 sera "d'au moins -20% par rapport à la moyenne des vingt dernières années", soit "1,5 million de tonnes en moins".
Conséquence de la météo
Certains parlent même possiblement de la "plus mauvaise récolte de pommes de terre enregistrée depuis 2000". Il faut dire que les récoltes atteignent en temps normal le chiffre de "8 millions de tonnes par an". Mais cette année, dans la terre séchée par les canicules à répétition et par manque d'eau, les pommes de terre n'ont pas pu se développer de manière normale. Les températures trop élevées ont bloqué le développement des tubercules. Certains producteurs alarment aussi sur la qualité de leur récolte. Celle-ci ne correspondra peut-être pas au cahier des charges de certains industriels. Conséquence de cette météo, l'UNPT prévoit des possibles hausses des prix des pommes de terre.
Une demande importante
Car le problème est bien présent. Les particuliers ne sont pas les seuls à acheter ce produit phare de l'hiver. Si avec les raclettes et tartiflettes la demande va augmenter dans les grandes surfaces, il y a aussi une demande des professionnels ainsi que des industriels se fournissant de ce produit pour le transformer en chips ou en frites par exemple. Ainsi, certains producteurs craignent de ne pas pouvoir livrer les quantités demandées par certains industriels. À noter que la France est le 3ème producteur européen de pomme de terre avec 16 000 producteurs présents sur le territoire et 150 000 hectares cultivés.