Vous avez sûrement été trompés par cette gamme de pâtes...

Ce géant industriel des pâtes use d'une ingénieuse pirouette marketing pour vous faire acheter des pâtes plus chères que ce qu'elles ne valent. En avez-vous fait les frais ?

Vous avez sûrement été trompés par cette gamme de pâtes...
© OceanProd - AdobeStock

À trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. C'est ce qu'il s'est passé pour Panzani, leader du marché français sur les pâtes sèches. En effet, le groupe, qui parvenait à vendre des pâtes à un prix plus onéreux qu'à l'accoutumé grâce à une astuce marketing bien rodée, fait l'objet d'une plainte pour "pratiques commerciales trompeuses", déposée le vendredi 12 mai 2023 par l'association de consommateurs UFC-Que choisir.

Un prix injustifié

1,75 euro les 400 g. Voici un prix qui risque de rester en travers de la gorge des consommateurs. C'est le prix auxquels sont vendues les farfalles et les fettucines "fraîches" de la marque Panzani. Selon l'association de consommateur, les pâtes de cette gamme, marketées comme "fraîches", sont volontairement conditionnées en paquets de 400 g, contre 500 g pour la majorité des pâtes sèches de la marque. À titre de comparaison, les paquets de pâtes Panzani de 500 g (sans la mention "pâtes fraîches") affichent un prix inférieur : environ 1,55 euro celui de farfalles. C'est donc 20 centimes de moins que les 400g de farfalles "fraîches". Même son de cloche avec les tagliatelles sèches vendues environ à 1,75 euro les 500 g : 24 centimes de moins que le paquet de 400 g de tagliatelles "fraîches". Le problème ? Cette différence de prix n'est, selon l'association, pas justifiée.

Une pirouette marketing

Sur ses paquets de pâtes de 400 g, l'inscription "pâtes fraîches" est écrit gros pour mettre l'argument en évidence. Mais si l'on s'approche bien, on peut lire écrit au-dessus, en beaucoup plus petit et en en arc de cercle,  "Une pâte sèche bonne comme une pâte fraîche". C'est bien simple, selon UFC-Que choisir, le groupe cherche à faire croire aux consommateurs qu'il s'agit de pâtes fraîches pour les vendre à un prix plus élevé, alors qu'il s'agit en réalité de pâtes sèches. Le groupe se dédommage en inscrivant la mention : "pétrie et façonnée comme une pâte fraîche", juste en dessous. "Panzani cherche à influencer le comportement des consommateurs afin de leur faire acheter des pâtes sèches […] à un prix plus onéreux", pointent du doigt les juristes de l'UFC-Que choisir. Ils dénoncent ces pratiques trompeuses. C'est désormais à la justice de trancher. Affaire à suivre...