Voici ce qu'Emmanuel Macron dévore à table avec ses copains politiques

S'il y a bien un plat qui a permis de réunir les différents dirigeants politiques du monde, c'est bien celui servi au sommet du G7 2023.

Voici ce qu'Emmanuel Macron dévore à table avec ses copains politiques
© G7 Hiroshima Summit/UPI/Shutters

La gastronomie, souvent objet de diplomatie et actrice importante des négociations politiques, a fait figure d'exemple au sommet du G7 le vendredi 19 mai à Hiroshima. Attablés ensemble à l'occasion du sommet du G7 à Hiroshima, les chefs d'États des sept plus grandes puissances économiques mondiales se sont réunis autour d'un plat chargé d'histoire et emblématique de la street-food japonaise. Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a rassemblé les dirigeants mondiaux autour d'un mets très symbolique pour cette ville japonaise portant les stigmates de la première bombe atomique de l'Histoire, lancée en 1945.

Pourquoi l'okonomiyaki était le plat phare du G7 2023 ?

Si les dirigeants mondiaux se sont tous retrouvés avec un okonomiyaki dans l'assiette pour le G7, ce n'est pas un hasard. Cette crêpe salée cuite sur une plaque en fer, généralement accompagnée de chou râpé, de nouilles frites, de porc et d'un œuf au plat, est un mets incontournable de la street-food au Japon. Il l'est d'autant plus à Hiroshima, aussi connu sous le nom d'hiroshimayaki, car il est réputé pour avoir aidé à la reconstruction de la ville à la suite des désastres causés par les bombardements. Pour survivre, les rescapés utilisaient la farine envoyée par les États-Unis en la mélangeant avec de l'eau pour confectionner ces crêpes nourrissantes.

À chaque pays son okonomiyaki

L'okonomiyaki se traduit littéralement ainsi : okonomi "ce que vous aimez / voulez" et yaki "grillé". Lors du sommet G7 du 19 mai dernier, cette crêpe épaisse n'a jamais aussi bien porté son nom. En effet, pour faire preuve de diplomatie, l'Okonomiyaki Academy basée à Hiroshima, a imaginé sept okonomiyakis différents, tous adaptés pour rendre hommage à la cuisine des pays membres présents. La France s'est donc vu recevoir un okonomiyaki revisité à la manière d'une galette bretonne, la version italienne était quant à elle inspirée des pâtes carbonara et celui destiné aux États-Unis était composé à la façon d'un hamburger.

Ce mets, qui fut longtemps mangé pour survivre à Hiroshima, a été servi dans l'espoir de véhiculer un message de paix par opposition au contexte politique mondial actuel.