Le pain que vous achetez en boulangerie a quelque chose en moins, on vous dit pourquoi
Depuis plus d'un an, la recette des pains vendus en boulangerie a été légèrement modifiée. Découvrez quel est ce changement et surtout pourquoi il est si important.
Avez-vous noté un goût légèrement différent dans votre baguette depuis près d'un an ? À moins d'avoir le palais très affûté, il est fort probable que le changement opéré par la plupart des boulangers soit passé inaperçu, du moins du côté de vos papilles ! Votre santé, elle, s'est peut-être rendu compte de ce changement pour le mieux si vous êtes un grand consommateur de pain. Mais en quoi la recette habituelle a-t-elle été modifiée ? Et surtout, pourquoi est-ce aussi important de le noter ? On vous dit tout.
Moins de sel dans le pain
En mars 2022, à l'occasion du Salon de l'Agriculture, la France a en effet pris un engagement auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : réduire sa consommation de sel de 30% d'ici à 2025. Si le sel est un exhausteur de goût, il peut aussi causer de nombreux troubles et augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires. Cet ingrédient se niche partout, dans les plats préparés, les biscuits, mais aussi le pain, dont les Français sont très friands.
La filière boulangerie s'était donc engagée à réduire la teneur en sel dans le pain à 1,5g/100g. Un objectif largement atteint puisque la teneur moyenne en sel des pains analysés est passée de 1,7g/100g en 2015 à 1,34g/100g en 2022. Les professionnels de la boulangerie ne comptent pas s'arrêter là et pousser le curseur encore plus loin, avec "une teneur maximale de 1,4g de sel/100g pour les pains courants, 1,3g de sel/100g pour les pains complets ou céréales et 1,2g/100g pour les pains de mie", précise le ministère de la Santé dans un communiqué datant du 24 juillet.
Pourquoi faut-il réduire sa consommation de sel ?
Comme le rappelle l'OMS, consommer "moins de 5 grammes par jour chez l'adulte contribue à faire baisser la tension artérielle et le risque de maladie cardiovasculaire, d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde. Le principal avantage de diminuer l'apport en sel se traduit par une baisse correspondante de l'hypertension artérielle". Pourtant, encore aujourd'hui, les individus consomment en moyenne 9 à 12 grammes de sel par jour. "On estime qu'on pourrait éviter chaque année 2,5 millions de décès si la consommation de sel au niveau mondial était ramenée au niveau recommandé", regrette l'autorité sanitaire.