Après Hépar, quelles sont les autres eaux minérales qui pourraient manquer dans les semaines à venir ?

Avec les épisodes de sécheresse qui se répètent, certaines eaux minérales comme Hépar se font de plus en plus rares dans nos rayons. Après Hépar, risquons-nous des pénuries d'autres eaux en bouteille ?

Après Hépar, quelles sont les autres eaux minérales qui pourraient manquer dans les semaines à venir ?
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Les épisodes de sécheresse et de canicules qui se multiplient ces dernières années touchent de plus en plus le business des eaux en bouteille. Face au tarissement des sources, les industriels sont contraints d'ajuster leur stratégie en réduisant leurs prélèvements. Résultats des courses, les rayons d'eau en bouteille commencent à compter de nombreux absents.

L'automne dernier, les consommateurs déploraient l'absence de Mont Rouscous dans les rayons. En cette rentrée, c'est l'eau Hépar, propriété de Nestlé Waters, qui vient à manquer. En effet, en mai dernier, le géant suisse a dû réduire 60 % sa production en fermant deux de ses six sources d'approvisionnement dédiées à Hépar. Ces deux forages situés dans les Vosges avaient "été identifiés comme particulièrement sensibles, du fait de leur faible profondeur, aux aléas climatiques", déclarait le groupe. Hélas, ce ne sont pas les seules eaux en bouteille à faire les frais des évènements climatiques.

Après Mont-Rouscous et Hépar, quelles eaux risquent d'être difficiles à trouver ?

Perrier, autre propriété de Nestlé Waters, rencontre aussi des difficultés de production. C'est la double peine pour l'eau gazeuse qui souffre à la fois de la sécheresse et de la pénurie de gaz carbonique liée à la guerre en Ukraine. La célèbre eau minérale Volvic, appartenant à Danone, est aussi touchée. Régulièrement accusée d'épuiser les ressources en eau de la commune du Puy-de-Dôme (Auvergne), la Société des eaux de Volvic s'est engagée à réduire de 5 % ses prélèvements mensuels autorisés par l'État en cas d'alerte. Ces pénuries d'eau en bouteille risquent de se multiplier à l'avenir. En effet, les scientifiques anticipent une diminution de 10 à 40 % de la ressource en eau dans les prochaines décennies, un enjeu de taille. À ce sujet, Emmanuel Macron présentait fin mars un plan eau pour mieux réagir aux futurs épisodes de sécheresse.