Un nouveau label pour ne plus se "faire avoir" au restaurant
La ministre des PME Olivia Grégoire a annoncé la création de nouvelles règles pour défendre les restaurateurs et protéger les consommateurs. Mais de quoi s'agit-il ?
Plats surgelés réchauffés au micro-ondes, préparations toutes prêtes et assemblées au dernier moment avant d’être servies en salle… Il n’est pas rare de se faire avoir par un restaurant où aucun plat n’est cuisiné sur place. Malheureusement, avant d’avoir l’assiette sous les yeux, il est souvent compliqué de savoir à l’avance si le restaurant propose du fait maison ou de la nourriture industrielle. Mais bonne nouvelle, cela devrait bientôt changer !
Protéger les consommateurs
Dans les colonnes de La Tribune Dimanche, la ministre des PME Olivia Grégoire a indiqué vouloir mettre en place de nouvelles règles dès l’année prochaine, ou au plus tard en 2025. Elles permettront aux clients de savoir s’ils s’apprêtent à commander du fait maison ou des plats industriels déjà préparés. D’ici là, les restaurateurs qui proposent des plats non faits cuisinés sur place devront le signaler aux clients par une mention obligatoire.
Cette nouvelle proposition aura un double objectif : protéger les consommateurs mais aussi défendre les restaurateurs qui cuisinent leurs plats maison. S’il existe déjà un label “fait maison” depuis 2014, celui-ci reste facultatif, “peu utilisé” et “compliqué” selon la ministre. La nouvelle obligation de signaler les plats industriels devrait apporter “davantage de transparence aux clients du quotidien comme aux touristes”, espère Olivia Grégoire. “C’est aussi bon pour le moral des restaurateurs qui se donnent du mal pour offrir des plats maison à leurs clients, alors que la hausse des prix des produits alimentaires et du coût de l’énergie ne les a pas épargnés”, souligne-t-elle.
Des problèmes de recrutement
Si cette mesure est globalement bien accueillie par les professionnels du secteur de la restauration, qui réclamaient cette reconnaissance depuis longtemps, certains craignent de peiner encore davantage à recruter. “Il faut des professionnels, pas des ‘coupeurs de sacs’. Ça nous renvoie au problème pour embaucher du personnel dans nos métiers, qui sont en tension”, prévient le chef Alain Fontaine, interrogé par Franceinfo.
Comment ce label sera-t-il contrôlé ? Quels seront les critères exacts du “non fait maison” ? Une concertation avec les professionnels du secteur sera organisée pendant plusieurs semaines avant l’ouverture d’un débat parlementaire.