"Arrêtez de nous demander ça !" - cette question inutile agace plus que tout les barmen
Ne soyez pas étonné si cette demande est systématiquement refusée – cette bartender nous explique une fois pour toutes pourquoi il ne sert strictement à rien de poser cette question au bar.
L'univers de la nuit est une jungle féroce. Ça, la bartender, Anne-Lise Jouenne l'a rapidement compris. Entre les clients un peu trop alcoolisés qui se permettent des remarques condescendantes, voire des gestes inappropriés, ceux qui renversent leur shot encore dégoulinant sur le bar (comme si celui-ci n'était pas déjà assez poisseux) et ceux qui exigent d'être servis avant tout le monde, il y a parfois de quoi s'arracher les cheveux. Bien sûr, tous les clients ne sont pas si maladroits, mais il est vrai que l'alcool ne fait pas toujours ressortir le meilleur d'eux-mêmes. C'est justement lorsque la soirée bat son plein et que l'alcool coule à flots que ces derniers se permettent cette demande quelque peu déplacée auprès des barmen. Et généralement, la fréquence de cette question est assez proportionnelle à l'alcoolémie…
En somme, c'est un peu comme demander le beurre et l'argent du beurre. Cette expression populaire résume bien l'objet de cette question, un peu trop récurrente au goût d'Anne-Lise Jouenne : "Les gens qui demandent un verre bien chargé", désespère la bartender. Voilà une requête particulièrement agaçante à laquelle elle se retient de répliquer : "Est-ce que, quand vous allez [dans un magasin de vêtements], vous prenez deux jeans pour le prix d'un ? Non, je ne crois pas, alors arrêtez de nous demander ça !". Eh oui, l'alcool coûte cher ! Il n'y a donc aucune raison que l'on puisse en consommer davantage sans payer la différence, quand bien même on aurait "sympathisé" avec le barman…. "Soit on commande un double, soit on prend un simple, mais le double au prix du simple, ça va être compliqué", résume-t-elle. Il ne faut pas oublier que les barmen se doivent de garder un comportement professionnel ainsi qu'une certaine éthique.
Si ces derniers acceptaient une telle ristourne, qu'adviendrait-il ensuite si un autre client réalisait qu'il avait payé le même prix que son voisin, pour un verre avec deux fois moins d'alcool ? Probablement rien de bon, d'autant que les esprits s'échauffent très rapidement avec un peu d'alcool dans le sang… "Heureusement, la plupart des clients sont gentils, courtois et respectueux", nous rassure Anne-Lise Jouenne. Mais si minoritaires soient-ils, ces clients méritent bien une petite piqûre de rappel !
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.