Cuisson du riz : attention à cette petite manie qui peut tout faire rater
Dans la cuisson du riz, tout n'est pas permis. Parfois, il suffit même d'un seul petit geste pour mettre un sérieux de grain de sable (ou de basmati) dans la machine…
Quand toute la petite famille réclame du riz avec le poisson du midi, vous ne réfléchissez même plus. Vous dégainez votre paquet de basmati, vous sortez votre passoire pour rincer vos grains, puis vous les jetez dans une grande casserole d'eau bouillante salée. Bref, le "riz à l'eau" dans sa plus simple expression.
Il existe pourtant bien d'autres façons de dompter le riz pour le rendre diablement plus savoureux. En se rabattant sur un cuiseur à riz, impossible de se rater, les grains ne collent jamais (à moins de lire les instructions de travers, ça arrive). Si on préfère rester avec sa casserole – c'est très bien aussi – on peut s'essayer au risotto de nos amis italiens. Le concept ? Cuire son riz dans un bouillon de légumes ou de volaille, intégré louche par louche au fur et à mesure de son absorption. Une texture crémeuse à souhait, avec une liaison finale au beurre et au parmesan qui le pare d'une gourmandise nouvelle.
Et le riz pilaf, vous connaissez ? Il repose sur une technique particulière proche d'une cuisson "à l'étouffée". Il en existe plusieurs variantes, au four ou, pour ce qui nous intéresse ici, à la casserole. Ici, contrairement au risotto, on n'incorpore pas le bouillon petit à petit, mais on le verse en une seule fois sur le riz préalablement rincé et égoutté. Le tout cuit ensuite gentiment à couvert sur feu moyen, jusqu'à ce que les grains aient bu tout le liquide. Il suffit ensuite d'égrainer le riz à la fourchette. On obtient des grains aérés et moelleux, qui se conservent merveilleusement bien dans le temps. Une recette simplissime… ou presque.
Car il y a bien une chose qui peut la faire échouer. Ou plus exactement un geste. Un tic quasi mécanique, pour peu qu'on ait l'habitude de cuire des céréales… ou même de cuisiner tout court. Un indice ? Souvenez-vous de votre bon vieux riz basmati à l'eau (encore lui). Que faites-vous pendant la cuisson ? Oui, vous le remuez régulièrement avec votre cuillère en bois… Eh bien, le riz pilaf, lui, n'y résistera pas !
Comme l'explique la blogueuse culinaire Edda Onorato dans son article sur le sujet, si par malheur vous le découvrez en cours de cuisson, toute la vapeur s'échappera et il n'y aura plus suffisamment d'humidité. Par ailleurs, le fait de mélanger le riz risque de casser les grains pendant la cuisson.
Alors, si d'aventure vous souhaitez vous initier à la cuisson pilaf, un conseil : laissez votre cuillère en bois dans un tiroir verrouillé à double tour, apposez des scellés sur votre couvercle... ou nouez carrément vos mains derrière le dos. Vos grains de riz et votre tribu affamée vous en remercieront !