Ce produit star du petit déjeuner contient de l'alcool – on en donne pourtant aux enfants
De l'alcool dès le petit déj' ? C'est possible, et même plus fréquent qu'on ne le croit. Car ce produit dont raffolent petits et grands est (presque) sur toutes les tables…
"Maximum deux verres par jour et pas tous les jours." On connaît tous ce slogan de prévention, martelé à juste titre par les autorités de santé, pour nous inciter à limiter notre consommation d'alcool. Une substance classée cancérigène pour l'Homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 1988, dont l'ingestion chronique expose à terme à des troubles hépatiques et cardiovasculaires, des atteintes du système nerveux ou encore des troubles psychiques, comme le rappelle le ministère de la Santé. Réduire, cela commence bien sûr par troquer les cocktails pour leurs versions "virgin" à l'apéro (petit clin d'œil au mojito) et à remettre la carafe d'eau au centre de la table (plutôt que la bouteille de vin).
Mais l'alcool se retrouve aussi ailleurs que dans les verres. Par exemple, dans certains arômes alimentaires utilisés en pâtisserie. Ou, plus étonnant, dans certains produits de consommation courante qu'on ne soupçonne même pas. Surtout qu'ils figurent régulièrement au menu du petit déjeuner des enfants (et des grands). Non, ce n'est pas la pâte à tartiner. Un indice ? Il passe au toaster comme une lettre à la poste.
Oui, on parle bien du pain de mie ! Allez dans votre placard et scrutez sa composition : vous serez peut-être surpris de lire la mention "arôme (contient alcool)" au beau milieu de la liste des ingrédients. Un "intrus" débusqué aussi dans certaines viennoiseries industrielles du même acabit, comme les brioches ou les pains au lait. Choquant ? À moitié. L'alcool remplit dans les faits une fonction double pour les industriels : il fait office à la fois de support pour les arômes naturels et d'agent de conservation pour retarder la dessiccation et la dégradation du produit.
Risque-t-on pour autant de s'enivrer avec une tartine de confiture ? Non (et heureusement), puisque l'alcool ne subsiste qu'à l'état de traces dans le produit fini. Chez Jacquet, on estime ainsi qu'il "peut être consommé par tous". Ouf ! Et d'ajouter une astuce pour ceux qui tiennent absolument à éliminer le résiduel : "une fois que les pains ont été toastés au grille-pain ou au four, la présence d'alcool n'est plus détectée". Ce qui n'empêche pas les équipes de recherche et développement du célèbre fabricant de pains préemballés de travailler "quotidiennement afin de trouver une solution alternative satisfaisante".