Cette croyance qu'on a tous sur l'utilisation du papier aluminium est totalement fausse
Il est une rumeur qui a la dent dure avec le papier alu. Elle est pourtant fausse !
Au même titre que le rouleau de papier sulfurisé, le papier aluminium compte parmi ces super-gadgets qui ont investi nos cuisines. Pas étonnant, au vu de ses multiples usages. On s'en sert tout d'abord pour emballer nos aliments avant de les stocker au frigo, voire au congélateur. En les protégeant de l'air, de l'humidité et des odeurs, on optimise ainsi leur conservation. Certes, ce n'est pas toujours la solution la plus adaptée : en contact avec des denrées acides qui attaquent sa couche protectrice de surface, on favorise la migration de l'aluminium (un métal neurotoxique à hautes doses) dans la nourriture. Bref, pour la tomate et les agrumes, on oublie.
Parce qu'il retient l'humidité et les saveurs tout en assurant une cuisson uniforme, on l'emploie également pour enfermer nos légumes ou nos filets de poisson dans une papillote ou pour envelopper des pommes de terre cuites dans les braises du barbecue. Pour recouvrir des préparations qui brûlent à vitesse grand V dans le four – vous savez, le gratin qui calcine au lieu de dorer – il s'avère tout aussi efficace.
Encore faut-il savoir correctement l'utiliser. Vous avez vous aussi remarqué que chaque feuille possède deux faces distinctes : une brillante, et une mate. Laquelle devez-vous mettre au contact de vos aliments ? Une croyance bien ancrée vous incite certainement à choisir le côté mat. En réalité, pourtant, rien ne vous y oblige !
Sur son site, Albal démêle le vrai du faux : "Le sens dans lequel on utilise le papier aluminium n'a aucune importance dans la plupart des cas. Lorsqu'il est utilisé pour emballer de la nourriture, les deux faces du papier aluminium, la mate et la brillante, ont pour ainsi dire les mêmes propriétés." Pourquoi de telles différences optiques, s'il n'existe aucun objectif fonctionnel derrière ? C'est une simple résultante du processus de fabrication : "deux feuilles d'aluminium sont superposées et laminées en même temps, ce qui crée une différence de luisance entre les deux faces, l'une ressortant mate, l'autre brillante ", explique la marque.
Et de préciser tout de même une petite subtilité : "Si on s'en tient au principe physique, les surfaces brillantes reflètent davantage la lumière et la chaleur que les surfaces mates. Ainsi, la face à utiliser dépendra de l'objectif dans lequel la nourriture est emballée – maintien au chaud ou la réfrigération." Dans les faits, donc, si la nourriture doit être maintenue au chaud, on oriente le côté brillant vers les aliments pour qu'il réfléchisse la chaleur. Pour une conservation au frais, par contre, on placera plutôt le côté mat vers l'intérieur. Presque une affaire de bon sens…