Tickets-restaurant et courses alimentaires : voici ce qui pourrait changer en 2025

Vous avez sûrement déjà utilisé vos tickets-restaurant pour faire vos courses au supermarché. Chez Carrefour, Leclerc, ou même maintenant chez Lidl, c'est possible. Eh bien sachez que cela pourrait ne plus être le cas en 2025 ! Depuis la loi "pouvoir d'achat" du 16 août 2022, on peut acheter n'importe quel produit alimentaire avec son titre-restaurant, même lorsqu'il n'est pas directement consommable. Ça veut dire qu'en supermarché, vous pouvez payer votre viande, vos pâtes ou encore votre riz, en ticket-resto, et pas simplement un sandwich ou une salade composée. Mais ce dispositif d'urgence, reconduit en 2023 dans un contexte d'inflation grandissante, pourrait bien disparaître l'année prochaine. En tout cas, c'est ce que souhaitent les restaurateurs. Que réclament-ils exactement ? Et surtout, qu'est-ce qui pourrait changer pour vous ? On vous explique tout. 

Depuis que les prix des produits alimentaires ont baissé, les restaurateurs tapent du poing sur la table. Le risque selon eux ? Que le titre-restaurant ne se transforme de plus en plus en un "titre caddie". C'est le constat que dressent l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) et le Syndicat National de l'Alimentation et de la Restaurant Rapide (SNARR), dans leurs communiqués. Pour le secteur de la restauration, les chiffres sont alarmants. En 2023, ce sont près de 800 millions d'euros qui ont été dépensés en grande surface. Et selon l'UMIH, à peine 40% des titres-restaurant sont dépensés dans les restaurants. 

Ce qui pourrait changer pour vous ? Concrètement, si la loi n'est pas reconduite, l'utilisation des tickets-restaurant en supermarché pourrait être de nouveau réduite à partir du 31 décembre prochain. Auquel cas, vous ne pourrez plus acheter de légumes surgelés, ni de féculents ou tout autre produit qu'il faut faire cuire, avec votre carte Swile ou Edenred. Seuls les produits qu'on peut consommer directement, c'est-à-dire les plats cuisinés, les sandwichs, salades, les produits laitiers et les fruits et légumes, pourront être payés par tickets-restaurant. La loi n'a en effet été prolongée par le Parlement que pour un an, jusqu'à fin 2024, afin de protéger le pouvoir d'achat des Français.

Pour la suite, rien n'est moins sûr. La crise du secteur de la restauration pourrait certes amener à une réforme. Mais la sauvegarde du pouvoir d'achat pourrait aussi faire pencher la balance du côté des consommateurs. En tout cas, la sonnette d'alarme est tirée : "si nous ne sommes pas entendus, je demanderai que le titre-restaurant soit renommé titre-alimentation", avertit Franck Chaumes, Président de l'UMIH Restauration. Le ton est donné. Affaire à suivre !