Le rôti de porc est tout de suite plus tendre quand on fait ce simple geste la veille

Un rôti de porc fade et aussi dur qu'une semelle ? Essayez donc de faire ceci la veille, ça change tout…

Le rôti de porc est tout de suite plus tendre quand on fait ce simple geste la veille
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Trop dur. Trop fade. Ce dimanche, on peut dire que vous avez fait un flop. Non pas avec votre tarte aux pommes (dont il ne reste plus l'ombre d'une part dans le moule), ni même avec vos frites (dignes des meilleures friteries du Nord), mais avec votre rôti de porc. Lorsque vous avez taillé l'entame, déjà, vous ne sentiez pas vraiment le coup. La lame ne s'est pas enfoncée dans la chair comme dans du beurre – et encore, c'est un euphémisme. Avec toute la bonne foi qui vous caractérise néanmoins, vous avez rejeté toute la faute sur votre couteau, en songeant que vous ne l'avez jamais aiguisé depuis son achat. Ça vous apprendra.

Regonflé à bloc, vous vous attendez à recevoir une pluie d'éloges. Il faut dire que vous l'avez chouchoutée, votre viande : massage à l'huile d'olive, soin nourrissant au jus durant la cuisson… Bref, un traitement grand seigneur. Mais à la dégustation, le vernis s'est sérieusement écaillé. Tous les couverts s'y sont cassé les dents, mais moins que les mâchoires de vos convives, qui en dépit d'une patiente mastication ne sont pas parvenus au bout de leur tranche. Et comble du comble, la chair manquait cruellement de goût. Offusqué, vous comptez bien rendre une petite visite de courtoisie à votre artisan boucher pour lui en toucher un mot. Un rôti pris dans l'échine qui sort du four aussi desséché que s'il avait passé tout un après-midi en plein désert, c'est inacceptable.

Mais avant de déposer plainte, encore faut-il vous assurer de ne pas être poursuivi en diffamation. Car finalement, qui dit que vous n'avez pas, vous aussi, une (toute) petite part de responsabilité dans ce fâcheux massacre culinaire ? Pour trouver le ou les coupable(s), vous devrez peut-être mener l'enquête du côté du thermostat ou du minuteur – la surcuisson, ça ne pardonne pas – mais aussi de votre assaisonnement. Vous répondrez que vous avez largement salé, poivré, aillé. Oui, mais avez-vous anticipé ? Car les grands chefs le disent : un rôti de porc se sale et se frotte avec une gousse d'ail fendue en deux dès la veille, avant d'être filmé et placé au réfrigérateur. Un petit geste qui est tout sauf futile. En effet, ce délai laisse le temps aux aromates de mieux pénétrer dans les chairs et de les imprégner en profondeur. Sans compter que le sel vient en plus attendrir les fibres. Maintenant que vous connaissez l'astuce, vous ne pourrez plus vous trouver d'alibi…

Pour votre prochain rôti du dimanche, pensez-y : un peu de sel, une gousse d'ail fendue… mais surtout, pensez-y, la veille ! Ce geste, à première vue anodin, fait toute la différence. Le sel attendrit les fibres, l'ail imprègne la chair en profondeur, et le tout repose tranquillement, prêt à révéler des saveurs incomparables. Plus d'excuses, plus de faux coupables : avec cette préparation en amont, votre rôti sera forcément savoureux.