Les buveurs de thé font de sacrées économies grâce à cette astuce courante en Asie
Comment font les grands buveurs de thé pour moins dépenser ? Ils adoptent cette pratique très populaire en Asie…
Depuis que vous buvez du thé vert, vous vous sentez beaucoup plus zen. Seraient-ce les effets relaxants de la théanine qui réveillent ainsi votre esprit bouddha ? Vous n'en savez rien. Il n'empêche que ce petit rituel bien-être ponctue vos après-midis depuis des années.
Pas question pour vous de céder à la facilité des infusettes. Au début, comme tout le monde, vous les trouviez bien pratiques. Tirer sur la languette, dérouler le fil et plonger le sachet dans l'eau, c'est tellement plus simple que de s'embêter avec un filtre ou une boule à thé. Pourquoi se compliquer la vie ? Jusqu'au jour où vous avez porté à vos lèvres un breuvage préparé à partir de feuilles en vrac. Une révélation. Depuis, vous n'avez jamais daigné revenir en arrière…
Un nuage entache toutefois ce bel instant de sérénité, vous laissant comme un arrière-goût amer au fond du palais : le coût. Sans aller jusqu'à s'offrir des grands crus, un thé de qualité se paie. Et à coup de 3 grammes bien pesés par tasse, l'addition grimpe vite. Vous en arrivez à vous demander comment font ceux qui s'en offrent deux ou trois mugs quotidiens : "ils en font pousser chez eux, ou quoi ?". Si le théier se domestique bel et bien sous nos latitudes (moyennant des conditions climatiques favorables), ne comptez pas trop sur votre arbuste pour alimenter votre consommation annuelle…
Futés, les grands buveurs de thé ont un secret bien gardé pour s'en délecter sans se ruiner (ni jardiner). Une astuce à laquelle recourent les Asiatiques eux-mêmes, d'ailleurs. Ils procèdent… à des infusions multiples. Pour conserver une certaine dimension aromatique (et ne pas siroter un semblant d'eau plate), il suffit d'augmenter légèrement le temps d'infusion initial à chaque nouvelle tasse. De la sorte, avec nos méthodes occidentales, on met entre deux et trois fois pour "épuiser" les feuilles.
À noter que cette pratique ne revêt pas seulement un intérêt économique. Elle présente aussi un intérêt gustatif : à chaque nouvelle dégustation, une nouvelle facette du thé se révèle, livrant une expérience unique. Par ailleurs, la concentration en substances excitantes décroît au fil des infusions – peut-être pas au point de la convertir en tisane bonne nuit, mais les plus sensibles à la théine apprécieront.
Avertissement : si cette astuce fonctionne très bien avec des feuilles entières, elle se révèle assez décevante avec les feuilles brisées. L'expérience n'est guère plus concluante avec les thés aromatisés, qui épuisent la quasi-totalité de leurs parfums dès la première infusion. Mais un bon thé vert, noir ou oolong nature se prêtera volontiers au jeu. Une nouvelle qui devrait rasséréner le porte-monnaie !