Cette Bretonne a tranché, un vrai far breton se prépare comme ça

Au pays du far breton, le pruneau fait débat. Alors la simple évocation de fars aux raisins secs, au chocolat ou encore aux pommes, fait vriller certains puristes. Pourtant, si l'on veut vraiment remonter aux origines, ce dessert était en fait… un plat salé, servi pour accompagner la viande. Depuis la version sucrée l'a emporté : sa texture à mi-chemin entre le flan et le clafoutis a conquis le palais des gourmands. Mais pour éviter tout crime de lèse-pâtisserie, l'heure est venue de rétablir la vérité. Voici ce qu'Hélène Kerjean, une habitante du Finistère, met dans son far. Et en tant que championne du monde de far breton en 2024, elle sait de quoi elle parle. 

Notre cuisinière du jour tient sa recette de sa grand-mère, qui la préparait tous les mercredis dans la cuisine familiale. Vous allez voir, elle avait plus d'un tour dans son bigouden. Pour l'appareil, Hélène mélange 200 grammes de farine, 200 grammes de sucre, et deux sachets de sucre vanillé dans un saladier. Elle y ajoute 4 œufs et 50 centilitres de lait. Première astuce ? Mélanger doucement à l'aide d'un fouet, toujours dans le même sens. Et c'est déjà presque prêt ! Mais attention, il manque encore l'ingrédient qui fait toute la différence... Pas besoin d'aller dans la forêt de Brocéliande pour que la magie opère : un supermarché fera très bien l'affaire. 

Pour un vrai far, l'élément indispensable... c'est le beurre ! Et pas n'importe lequel. "Pour moi, le vrai far breton est nature, sans pruneaux, sans raisins, mais avec pas mal de beurre", explique Hélène devant les caméras de Neo, avant de concéder : "un far avec des pruneaux et des raisins reste quand même un far breton". Si elle se montre conciliante avec les deux fruits secs, notre championne ne fait en revanche aucune concession sur le beurre. Il doit être salé, et en quantité conséquente. Elle commence par faire fondre environ 50 grammes de beurre salé, dans un four préchauffé à 230° C. "Il faut qu'il soit un peu roussi" en fin de cuisson, précise-t-elle. Une fois le beurre bien doré, elle verse l'appareil à far par-dessus, sans remuer. Le plat repart pour 30 minutes de cuisson, à 210° C cette fois-ci. 

Résultat ? Un far à la fois croustillant sur le dessus, et bien fondant à l'intérieur. Vous verrez, il mettra tout le monde d'accord ! Et si vous voulez y glisser quelques pruneaux, pas d'inquiétude : c'est tout à fait toléré, même par nos amis bretons.