La méthode d'une psychologue pour ne plus voir la cuisine comme une corvée

"À la maison, la cuisine est la pièce dans laquelle on passe le plus de temps", remarque la psychosociologue Christèle Albaret. On s'y retrouve presque tous les jours après le travail ! Et justement, celle-ci constitue un sas de décompression entre notre journée de travail et le moment où l'on va dîner, puis se coucher. "Au même titre que le sport, cuisiner est bon pour la santé physique et mentale", confirme la spécialiste. Le problème, c'est que cet espace est souvent parasité par nos soucis quotidiens et ils nous empêchent alors de prendre du plaisir à cuisiner. Le plat du soir devient donc une tâche de plus à exécuter qui alourdit encore notre charge mentale. Pour éviter de ressentir cette activité quotidienne comme une corvée et réapprendre à aimer cuisiner, l'experte nous a soufflé son astuce. C'est tout simple, mais ça change vraiment la vie !

Pour transformer la cuisine en un lieu de détente et de partage, Christèle Albaret suggère une chose toute bête, mais diablement efficace : en faire une zone sans téléphone ! En effet, "Notre portable vient nous défaire de nous-même et nous empêche ainsi de profiter du moment", nous explique-t-elle. En le laissant en dehors de la pièce, on est réellement à ce que l'on fait et on peut ainsi partager un moment de qualité, seul ou bien avec ses proches. En pratique, cela peut parfois se révéler un peu compliqué, puisque nous consultons désormais presque toutes nos recettes en ligne. Pour cuisiner sans distractions, pensez alors à activer le mode ne pas déranger sur votre téléphone afin d'éviter toute sollicitation extérieure. Et si vous disposez d'une imprimante, vous pouvez également préparer vos fiches-recettes préférées sur papier.

Autre conseil pour prendre du plaisir en cuisinant ? Vivre cela comme un jeu ! On peut par exemple instaurer un "challenge détente" où celui qui stresse le plus doit lâcher la spatule et raconter une anecdote drôle pendant que l'autre prend le relais, suggère-t-elle. Autre jeu pour détendre l'atmosphère ? La "battle cuisine" : chacun prépare un élément du repas et les autres doivent deviner l'ingrédient surprise ajouté. Enfin, pour dédramatiser les choses, elle propose de mettre en place une "tradition ratée" : l'idée est de tester une fois par mois une recette inconnue en acceptant dès le départ qu'elle puisse être un désastre culinaire… ou un moment de fous rires, nous glisse-t-elle.

Pour alléger sa charge mentale en cuisine, le maître-mot est le partage, conclut la psychosociologue. Pas seulement le partage des tâches, mais aussi le fait de partager une activité en famille, où chacun peut s'exprimer et prendre du plaisir. D'ailleurs, ne dit-on pas que les plats sont meilleurs quand ils sont faits avec amour ?