Personne ne le sait, mais ces aliments peuvent être consommés bien après leur date limite
Savez-vous que ces aliments sont encore consommables après la date limite ? C'est surprenant, et pourtant, c'est vrai. Parole de virologue…

Chaque année, entre 10 000 et 16 000 personnes seraient victimes de toxi-infections alimentaires collectives, selon les chiffres communiqués par Santé publique France. Environ le tiers d'entre elles surviendrait à la maison lors des repas familiaux, d'après l'Anses, consécutivement à l'ingestion d'aliments renfermant des pathogènes – notamment ceux du genre Salmonella, majoritairement contractés lors de la consommation d'œufs.
Un certain nombre de bons réflexes contribuent heureusement à s'en prémunir : se laver énergiquement les mains avant de passer derrière les fourneaux (entendez avec du savon, pas en deux-deux sous un filet d'eau…), réserver à chaque catégorie d'aliments sa planche à découper et ses ustensiles propres (on ne tranche pas son concombre là où on vient d'émincer son filet de poulet), réfrigérer ses petits plats dans les 2 heures suivant leur préparation, et évidemment, conserver ses aliments correctement. Ce qui signifie (entre autres) nettoyer régulièrement son frigo, consigner ses denrées dans les compartiments adéquats… et surveiller de près les dates limites.
Certains produits fragiles en particulier ne tolèrent aucun dépassement. C'est le cas de ceux vendus dans les rayons frais qui portent une date limite de consommation (DLC), introduite par les formules "à consommer jusqu'au" ou "à consommer avant le". Se rangent dans cette famille les viandes, les poissons, les charcuteries, les produits traiteurs, les pâtisseries à la crème ou encore les desserts lactés. Seul le yaourt nature, assez bien protégé des germes par son acidité, fait figure d'exception.
D'autres, en revanche, peuvent être mangés bien après leur date limite. Ce sont ceux qui affichent une date de durabilité minimale (DDM), précédée des termes "à consommer de préférence avant". Celle-ci ne préjuge en aucun cas du risque bactériologique d'un aliment, mais de sa qualité organoleptique et nutritionnelle. En d'autres termes, passé ce délai, il pourra présenter des altérations de goût ou de texture, ou bien perdre une partie de ses nutriments, sans que cela ne le rende impropre à la consommation. Les produits d'épicerie (pâtes, riz, farine, épices…) sont logés à cette enseigne…. mais pas seulement : nos surgelés aussi. Eh oui !
C'est ce que rappelle avec humour Océane Sorel, virologue, dans son post Instagram : "Contrairement aux produits frais, les surgelés ne deviennent pas dangereux après la date indiquée sur le paquet ! Donc votre poisson pané de 2019 ne va pas vous envoyer aux urgences… mais il risque d'avoir la texture d'un vieux coussin et le goût d'un bout de carton mâchouillé". Puisque là encore, c'est bien une DDM qui figure sur le sachet. Reste à voir ce que les papilles en penseront…
En fin de compte, pas besoin de sombrer dans la parano alimentaire ! Autant rester vigilant sur les produits à DLC, autant inutile de jeter à la va-vite ceux à DDM, qui risquent plus de décevoir les papilles que de menacer la santé. Un peu de bon sens, des règles d'hygiène bien appliquées, et le tour est joué.