Encore plus calorique que le mascarpone, ce fromage italien peut ruiner un régime alors qu'on ne s'en méfie pas

Ce soir, votre moitié vous invite dans votre trattoria préférée. Trop touchée par cette délicate attention pour oser répliquer, vous vous garderiez bien de lui avouer que vous auriez, pour une fois, préféré le bar à salade d'à côté. Ce n'est pas lui qui galère à fermer son jean depuis quelques semaines, pile au moment critique de l'épreuve du bikini. Lui, il peut s'enfiler une quatre-fromages trois soirs de suite, avec son métabolisme de compét', il ne prend pas un gramme. La chance.

En fine stratège, vous pensez déjà à ce que vous allez commander. Ou plutôt à ce que vous allez écarter d'office. Le tiramisu en dessert ? C'est niet. Vos meilleures amies, expertes en régime minceur autodéclarées, vous l'ont suffisamment rabâché : "il n'y a pas pire que le mascarpone pour la ligne", "c'est 40 % de matières grasses, quand même, tu te rends compte !", "mieux vaut encore la crème fraîche". Merci les filles. Grâce à elles, au moins, vous ne tomberez pas dans le panneau.

Pour le plat, vous zapperez aussi les lasagnes – déjà qu'elles sont copieusement gratinées, vous n'allez pas en remettre une couche avec une sauce béchamel. Et pourquoi pas des penne aux petits légumes ? Ça, c'est un bon choix. Des courgettes, des aubergines et de la sauce tomate, pas de quoi aggraver votre cas. Un plat de pâtes veggie sera toujours moins diabolique qu'une pizza qui file. Sauvée !

Une fois attablée, vous assurez un sans-faute. Zéro alcool, pas de gressins, une inoffensive salade de tomates (que vous avez demandée avec "pas trop d'huile"). Jusqu'à ce que vos pasta débarquent, et que vous vous empariez sans réfléchir du pot à parmesan. Pourquoi vous flageller ? De toute façon, il n'y a "pas pire que le mascarpone"…

Eh bien… si. À quantités égales, le Parmigiano Reggiano est en effet plus calorique que le mascarpone. Certes, la différence n'est pas énorme : 431 kcal pour le premier, contre 417 pour le second.

Si le crémeux du mascarpone suscite davantage de méfiance, on en oublie que le parmesan a fait l'objet d'un long processus de séchage qui a concentré tous ses nutriments. Ce qui explique sa valeur énergétique plus élevée, mais aussi, et c'est un plus, sa teneur plus importante en protéines et en calcium – quand le mascarpone, lui, se compose surtout de gras. Comme on en descend rarement une pointe en un repas (et qu'on le consomme surtout râpé), on reste zen : ce n'est certainement pas un voile d'une dizaine de grammes sur nos pâtes qui va ruiner toute notre diète.