Les experts en bonnes manières sont formels, on n'amène jamais ça à un dîner - mais la gaffe est pourtant fréquente
On croit bien faire avec cette petite attention, mais en réalité, on ne rend pas du tout service à l'hôte… Cela peut contrarier toute l'organisation du repas !
Ce soir, vous êtes convié chez votre belle-famille. C'est la première fois que vous dînez chez eux et vous souhaitez faire bonne impression. Alors, pas question de venir les mains vides. Vous avez d'abord pensé à apporter une bouteille de vin, mais ne connaissant pas le menu, vous avez écarté cette possibilité. Une plante alors ? "Ils en ont déjà plein", vous rappelle votre conjoint. Pas de chance… Heureusement, vous avez une dernière idée. Vous allez apporter quelque chose qu'ils ne pourront tout simplement pas refuser ! Plein d'assurance, vous sonnez donc chez votre belle-mère avec votre cadeau sous le coude. Mais surprise : il ne semble pas la réjouir. À juger de sa mine contrariée, celui-ci a même réussi à la vexer ! C'est normal, vous venez de commettre un impair de taille. Selon les experts des bonnes manières, c'est la dernière chose à apporter à un dîner.
C'est un réflexe humain : lorsqu'on est invité à manger chez quelqu'un, on se sent toujours obligé de participer. C'est bien normal, pense-t-on, l'hôte ne doit pas tout faire. Pour le soulager, on se dit alors que l'on peut contribuer au repas en apportant quelque chose. Cette fois-ci, vous avez fait votre tarte aux pommes, un dessert léger qui fait toujours l'unanimité, avez-vous pensé. Cela part d'une bonne intention, mais c'est loin d'être une bonne idée… En effet, selon l'experte Ina Garten, cuisinière et auteure américaine, il ne faut jamais apporter quelque chose que l'hôte serait contraint de servir pendant le repas. Si celui-ci ne vous a pas spécifiquement commandé de nourriture, il pensera que vous n'aimez pas sa cuisine et, en plus, cela chamboulera son menu. Même un guacamole pour l'apéritif serait inapproprié : si l'hôte a déjà préparé des petits fours et autres amuse-bouches à la française, cela risque de faire un peu tache à table !
Vous souhaitez participer ? Demandez-lui en amont ce qui pourrait lui rendre service. Et s'il ne lui manque rien, offre-lui plutôt une boîte de bons chocolats ou une confiserie qu'il pourra déguster plus tard !
En somme, mieux vaut miser sur la discrétion que sur l’initiative. Un bon invité, c’est quelqu’un qui respecte le cadre sans chercher à y mettre son grain de sel. Votre belle-mère avait peut-être déjà passé l’après-midi à peaufiner son dessert — votre tarte, aussi réussie soit-elle, pouvait difficilement tomber plus mal. La prochaine fois, laissez la cuisine à ceux qui reçoivent, et apportez plutôt un petit plaisir sans conséquence : un joli bouquet, un savon raffiné ou ces chocolats qui font toujours l’unanimité. Ce n’est pas votre contribution au menu qu’on attend, mais votre présence, votre sourire… et un brin de tact.