Pour garder leur planche à découper à vie, les chefs ont une méthode qu'on peut tous faire à la maison

Dans le nécessaire du cuisinier, on trouve toujours une, voire plusieurs planches à découper. Un accessoire indispensable pour protéger son plan de travail (aussi bien des rayures que des salissures), mais aussi la lame de ses couteaux (qui s'émoussent vite en heurtant des surfaces inadéquates). Elle apporte aussi une certaine stabilité permettant, sinon d'empêcher, du moins de limiter les risques de s'entailler la main – dans une assiette en porcelaine, les légumes nous filent plus facilement entre les doigts – et offre plus globalement une meilleure ergonomie. S'ils craignent qu'elle ne ripe à la découpe, les plus précautionneux se rassureront en la calant avec un torchon humide.

Les planches à découper se déclinent en différents modèles et matériaux. Si le verre reste dangereusement glissant (et ne ménage pas le tranchant des couteaux), il possède néanmoins l'avantage d'être inerte – contrairement à certaines matières plastiques qui, selon une étude américaine, pourraient libérer des millions de microparticules lors du tranchage des aliments.

Doux pour les lames, chaleureux, et finalement plus hygiénique qu'on tendrait à le croire (poreux, il absorbe les bactéries en profondeur), le bois se présente comme un joli compromis. Il exige toutefois un entretien soigneux et régulier pour préserver toutes ses qualités dans le temps, sans quoi il se fendille ou se déforme. Pour que la sienne perdure, l'ex-candidat de Top Chef Juan Arbelaez suit un protocole très strict.

Il saupoudre en premier lieu toute sa surface de bicarbonate de soude, puis de gros sel. Il saisit ensuite deux "vieilles" moitiés de citron dans chaque main (entendez déjà pressées par ailleurs), en extrait le jus restant sur sa planche, puis frotte vigoureusement avant de rincer à l'eau claire et de sécher avec un torchon propre. Il nourrit enfin le bois en le lustrant avec un filet d'huile neutre (type pépins de raisin, tournesol ou colza par exemple) et du papier absorbant, en passant bien sur les bords et le verso. En adoptant cette technique à la maison, vous devriez conserver votre planche " pour l'éternité ", dixit le chef colombien. Une astuce... qui envoie du bois.

La planche à découper, c'est bien plus qu'un simple accessoire : c'est le compagnon indispensable de toutes vos préparations. En la chouchoutant avec les astuces de Juan Arbelaez, vous lui offrez une seconde vie et une solidité à toute épreuve. Alors, prêt à passer du bon côté de la découpe ? Votre cuisine n'en sera que plus performante et vos couteaux, eux, vous remercieront !