Cette huile bon marché vaut mieux que le beurre pour cuisiner selon l'UFC-Que Choisir
Cuire le beurre, ce n'est pas forcément ce qu'on fait de meilleur (pour la santé, du moins). À en croire l'UFC-Que Choisir, mieux vaut encore lui préférer cette huile végétale bon marché...

"Cuisine au beurre, cuisine du cœur", disent en chœur les Normands. Vraiment ? On ne lui reprochera pas tant ses 82 % de lipides - le gras, c'est la vie - que leur nature. En s'attardant sur sa composition, on constate que notre motte adorée se compose quasi-exclusivement d'acides gras saturés - oui, ceux-là même qu'on accuse continuellement de boucher nos artères lorsqu'ils sont ingérés en excès. Ajoutez à cela une bonne dose de cholestérol, et vous comprendrez que les cardiologues ne poussent pas franchement à sa consommation...
Ce réquisitoire contre nos beurriers mérite toutefois quelques nuances. À la lumière d'une méta-analyse de 2016, il apparaît que le beurre, à doses raisonnables, n'augmenterait pas de manière notable le risque cardiovasculaire. Encore faut-il s'accorder sur ce que représente une "dose raisonnable". Pour les scientifiques, cela correspond à une portion journalière de 10 à 12 g, soit une belle noix ou une petite plaquette individuelle – ça laisse quand même un peu de marge pour beurrer ses tartines matinales... On salue également sa belle teneur en vitamine A, protectrice de la vue et la peau, ainsi qu'en vitamine D, qui aide nos os à fixer le calcium.
Mais la quantité ingérée n'est pas le seul problème. La manière dont on en fait usage compte aussi. Si nombreux sont ceux qui s'en servent pour fricasser ou pâtisser, le beurre supporte pourtant mal les températures élevées. Avec un point de fumée de seulement 120 °C, mieux vaut ne pas le chauffer trop fort sous peine de dégrader ses acides gras en composés toxiques. Cru ou juste fondu, c'est l'idéal.
Et pour cuisiner, du coup ? Les experts conso de l'UFC-Que Choisir préconisent de privilégier l'huile de tournesol, qui reste très abordable – comptez entre 1,50 et 3 € le litre pour une huile conventionnelle en supermarché. Bien qu'elle présente un profil lipidique moins intéressant que l'huile d'olive (riche en acide oléique) ou de colza (source d'oméga-3), elle reste "toujours préférable au beurre pour cuisiner, du fait de son taux d'acides gras saturés bien inférieur". Elle tolère également d'être portée à de plus hautes températures, son point de fumée variant entre 160 °C (huile oléique vierge) à 232 °C (huile raffinée). Pas top pour nourrir une entrecôte, certes. Mais pour avoir le beurre et l'argent du beurre...
Le beurre, star normande au cœur fondant, n'est pas un ennemi quand on le consomme avec modération et qu'on le chauffe doucement. Pour cuisiner sainement, l'huile de tournesol reste une alliée de choix. En somme, un peu de beurre pour le plaisir, un peu d'huile pour la santé : voilà la recette gagnante...