Typiques du Sud-Est de la France, ces petites pâtes farcies valent mieux que les italiennes, selon un nutritionniste

Le chauvinisme français est légendaire. Au point de prétendre surpasser les Italiens sur leurs pâtes farcies ? Sur le plan nutritionnel en tout cas, cette spécialité hexagonale l'emporte haut la main...

Typiques du Sud-Est de la France, ces petites pâtes farcies valent mieux que les italiennes, selon un nutritionniste
© Jérôme Rommé - stock.adobe.com

C'est un fait, les Français sont chauvins. Mais n'ont-ils pas toutes les raisons de se sentir fiers, dans le fond ? Après tout, combien de pays comptent dans leur histoire Notre-Dame de Paris, Le Louvre, Victor Hugo, Louis Pasteur, les Frères Lumière et Léon Marchand ? Une richesse historique et culturelle où la cuisine occupe une place de premier plan. Car le "French art de vivre" se joue en grande partie dans l'assiette. Classée au patrimoine immatériel de l'UNESCO, la gastronomie hexagonale rayonne à travers le monde. Nos voisins nous envient (entre autres) nos baguettes, nos grands vins et nos plateaux de fromage, symboles de l'épicurisme par excellence.

Mais même en bons mangeurs de jambon-coquillettes, le mérite des pâtes revient encore et toujours aux Italiens. Et ce bien qu'ils n'en détiennent pas la paternité, puisque c'est en Chine qu'on a retrouvé leurs traces 2 000 ans avant notre ère. Toujours est-il que les ravioles ne sonnent pas très gaulois, surtout dans le rayon traiteur frais du supermarché où elles revendiquent leur origine transalpine à grands coups de pesto, ricotta, mascarpone ou prosciutto di Parma.

Au milieu de ces imposantes pasta se cache pourtant de petites Frenchies qui valent le détour. Avec leur gabarit mini, elles passent injustement inaperçues, alors que sur le plan nutritionnel, il s'agit d'un "joli petit produit", comme le souligne le médecin nutritionniste Jean-Michel Cohen. Leur composition, dépourvue d'additifs contrairement à la plupart des "italiennes" qui les entourent, se résume à de la farine de blé tendre, des œufs frais et une farce à base de fromage blanc frais, de comté et/ou d'emmental de l'Est. Le tout pour "seulement" 350 kcal la portion de 120 g, ce qui reste somme toute très correct.

Leur nom ? Les ravioles du Dauphiné ! Celles-ci se présentent sous la forme de plaques, constituées de 48 petits carrés farcis prédécoupés. Transformées près de Romans-sur-Isère, elles bénéficient du Label rouge depuis 1998 et d'une Indication géographique protégée depuis 2009. Certes, on n'a peut-être pas remporté la finale de la coupe du Monde de foot en 2006. Mais on ne peut savourer meilleure revanche qu'en battant les Italiens sur des pâtes...

Finalement, pas besoin de traverser les Alpes pour savourer de bonnes pâtes. Les ravioles du Dauphiné ont tout pour elles : une recette courte, des ingrédients de qualité, un goût unique et un vrai ancrage local. Discrètes mais redoutablement efficaces, elles prouvent que le génie français ne s'arrête pas aux sauces bordelaises ou aux croissants. Sur le terrain de la gourmandise, la revanche est douce… et fondante.