"Un attrape-nigaud" - cette combine bien huilée fait grimper la note au restaurant

Vous pensez avoir trouvé la formule du midi la plus compétitive ? Méfiez-vous : les restaurants usent souvent de cette ficelle pour vous attirer dans leurs filets...

"Un attrape-nigaud" - cette combine bien huilée fait grimper la note au restaurant
© 123RF/epokrovsky

Jouer les touristes, ça creuse. Après avoir arpenté les ruelles du centre historique toute la matinée, vous comptez bien vous trouver un charmant petit restaurant pour casser la croûte. Vous écartez d'office l'hypothèse d'une virée dans un établissement étoilé – qui mettrait vos comptes dans le rouge – pour partir en quête d'une table au standing plus modeste. Vous n'allez pas faire la fine bouche.

Espérant dégoter la bonne affaire, vous démultipliez les allers-retours entre les différentes adresses du secteur pour comparer les ardoises – avec la satisfaction d'avoir déjà éliminé votre repas avant de l'avoir mangé. Après une marche pré-digestive qui vous a semblé interminable, bingo : une formule entrée-plat-dessert au prix modique vous tape dans l'œil. Un portefeuille cajolé, une terrasse bondée et un estomac qui gargouille, il n'en faut pas plus pour vous pousser à vous asseoir.

Le déjeuner s'annonce bien. Le soleil brille, l'ambiance est bon enfant, les chaises sont confortables, le serveur est fort aimable... jusqu'au moment où vous consultez la carte pour commander. Le fameux menu du midi, qui vous avait aguiché à l'entrée avec son tarif plus qu'attractif, sera très certainement plus salé que prévu. Pourquoi ? Parce que les trois quarts des plats exigent de payer un supplément. Douche froide pour la carte bleue.

C'est cette amère expérience qu'a vécue cet été un groupe de Marseillais, filmé par les caméras du magazine Capital sur M6. D'abord appâtés par le menu du jour à 19,90 €, une fois à table, les 7 amis se sont finalement laissé tenter par le menu " retour du marché " à 28 euros. "On ne va pas éclater le budget", se réjouit l'une des convives. Sauf que sur les 13 plats proposés, 9 nécessitaient en réalité d'allonger la mise, à coups de 5 ou 10 euros supplémentaires. "C'est un attrape-nigaud, on s'est fait avoir !", s'agace Michel, le patriarche. "Je n'avais pas remarqué l'histoire des + 5", avoue ensuite la première gourmande, un brin échaudée. Ce qui, sans grande surprise, a gonflé la note finale : la bande s'en tire pour 308,50 €, soit 16 € de plus par personne que prévu.

Bilan de l'histoire ? Le menu du resto, c'est un peu comme les contrats d'assurance : mieux vaut prendre le temps de lire attentivement les petites lignes avant d'arrêter sa décision...

Moralité : derrière les ardoises alléchantes se cachent parfois de petites entourloupes qui font gonfler la facture plus vite que votre estomac. Alors, avant de succomber aux sirènes d'un menu trop beau pour être vrai, ouvrez l'œil et gardez le sourire : la meilleure saveur d'un repas reste celle qu'on savoure sans arrière-goût amer.