On les croit saines, mais elles sont plus grasses que les autres : ces chips ont "un effet pervers"

60 Millions de Consommateurs tire la sonnette d'alarme. Certaines marques de chips jouent la carte de la santé, mais la promesse n'est pas du tout respectée...

On les croit saines, mais elles sont plus grasses que les autres : ces chips ont "un effet pervers"
© New Africa - stock.adobe.com

Houmous, petits bâtonnets de carottes, et chips de légumes ont remplacé le saucisson et les rillettes sur vos planches d'apéro depuis quelques années. Depuis, vous avez également remisé les tubes de Gaviscon au fond du placard. Non content d'avoir éliminé la cochonnaille, vous êtes maintenant à l'affût de la moindre "cochonnerie" présente dans vos amuse-bouche. Avec les calories, les additifs en tous genres sont devenus vos pires ennemis. Heureusement, la rédaction de 60 Millions de Consommateurs aide à faire le tri. Les journalistes du magazine ont épluché 12 références de chips soi-disant "saines". Dans un article publié le 12 août 2025, trois références ont été épinglées : voici ce dont le consommateur doit se méfier...

Quand il y a moins de gras, on trouve des additifs, et vice-versa... Avec 17 g de matières grasses pour 100 g, contre 33 g en moyenne pour les chips traditionnelles, la plupart des chips vendues comme "saines" semblent tenir leur promesse. Le hic ? Une liste d'ingrédients à rallonge (jusqu'à 22 pour les chips de lentilles Vico !), bourrée d'additifs en tous genres. D'un autre côté, 3 marques se distinguent par une composition courte, de seulement trois ingrédients. L'envers de la médaille : elles explosent les compteurs en matière de gras. Vous l'aurez compris, on a ici le choix entre la peste et le choléra...

Les 3 références épinglées par 60 Millions de Consommateurs ? Les chips au sarrasin des marques Bretz et Carrefour, ainsi que les chips de légumes de chez Tyrrells. Comme l'explique le magazine, "Leur teneur en matières grasses oscille entre 36 et 38 g pour 100 g, avec un taux d'acides gras compris entre 2,9 g et 4 g". C'est 5 grammes de plus que les chips traditionnelles ! Comme le déplore le diététicien-nutritionniste Anthony Berthou, "Ces chips et snacks ont un effet pervers, car les consommateurs pensent manger quelque chose de vraiment sain". 

Moralité de l'histoire ? Un paquet de chips reste, malgré tous les efforts déployés par les marques, un produit qu'on ne pourra jamais qualifier de "sain". Comme le rappelle l'expert en nutrition, "ce sont avant tout des produits plaisir". Vendu en moyenne 4 fois plus cher que les autres, leur achat est donc déconseillé par le magazine. "Les consommateurs payent du marketing pour un produit qui n'est pas meilleur pour la santé que les autres" : telle est la conclusion de l'enquête.