Vendus 1,72 euro au rayon surgelés, ces poissons panés sont meilleurs que d'autres marques bien plus chères

Panés... mais pas enterrés. Depuis son grand débarquement dans les congélateurs en 1962 sous la désormais bien connue marque Findus, le poisson pané industriel frétille toujours avec le même panache. Dès son invention aux États-Unis, attribuée à un certain Robert Kinney, le New York Times lui prédisait déjà un grand avenir. "Les enfants les mangent comme des bonbons", rapportait-on. Merci la panure croustillante qui enrobe la pilule...

Pour autant, faut-il vraiment culpabiliser d'en servir régulièrement à sa progéniture – qui, de toute façon, refuse catégoriquement de toucher à un "vrai" filet de merlan ? Comme tout produit issu de l'ultratransformation, sa consommation devrait rester occasionnelle. Mais quand on manque de temps, il n'y a rien de diabolique non plus à sortir deux bâtonnets du congélateur pour les griller dans sa poêle, pour peu qu'on évite les plus mauvais élèves du rayon. À savoir ceux qui comportent trop de panure au détriment de la chair de poisson, qui renferment trop de sel ou de matières grasses, ou encore ceux qui rusent avec des additifs (arômes, colorants ou texturants). Et à ce petit jeu, ce ne sont pas forcément les références les plus chères qui s'en tirent le mieux...

Si vous poussez votre caddie dans le rayons surgelés d'Intermarché, vous avez peut-être déjà été tenté d'acheter les poissons panés premier prix Top Budget, vendus seulement 1,72 €. Rassuré par leur Nutri-Score A, mais pas très aguiché par leur triste packaging, vous avez fini par les reposer au profit d'une marque nationale concurrente qui a mieux soigné son visuel...

Préjugé ? Scannez-les donc avec votre application Yuka. Eh bien, vous serez surpris de constater qu'ils décrochent l'excellente note de 84/100. Grâce à une composition succincte et sans substance risque pour la santé, ils dépassent de loin les alléchants bâtonnets Fish and Chips de Findus – qui se contentent d'un médiocre 42/100. Saluons également le taux élevé de protéines (plus de 12 g pour 100 g) ainsi que leur faible teneur en sel (0,76 g) et en acides gras saturés (0,7 g). Comme quoi, au supermarché aussi, il n'y a pas que l'extérieur qui compte...

Le poisson pané ne fera jamais vibrer les papilles comme un bar grillé, mais il n'est pas non plus l'ennemi juré de nos assiettes. Bien choisi, il reste un allié express… à condition de ne pas se laisser croquer par les apparences. Après tout, sous la panure, c'est encore le poisson qui fait la différence.