Pas besoin de l'éplucher : cette petite courge au goût de châtaigne est pratique à farcir
Pour zapper la corvée d'épluchage, on se rabat toujours sur le potimarron. Alors que cette petite courge un peu moins connue, merveilleuse farcie, se mange elle aussi avec la peau !
Savez-vous qu'il existe plus de 800 variétés de courges, dont près de 500 comestibles ? Sur le plan botanique, toutes appartiennent au genre Cucurbita, lui-même sous-découpé en plusieurs grandes espèces. C. pepo comprend ainsi la courgette, le pâtisson, la citrouille ou encore la courge spaghetti, dont la chair se défait en longs filaments, d'où son nom. C. maxima regroupe les grosses courges d'hiver à chair douce, parmi lesquelles le potimarron, le giraumon ou la Bleue de Hongrie. C. moschata rassemble toutes les courges musquées, et inclut notamment le butternut.
Si elles se singularisent par leur aspect, leur couleur et leur saveur, nos cucurbitacées partagent un même attribut, à savoir une peau coriace. Quoique théoriquement comestible, sa récalcitrance sous la dent exige souvent qu'on la retire avant cuisson, sauf à la mixer en soupe ou en velouté, et encore. Quelques rares spécimens à l'écorce plus fine arrivent quand même à échapper au rasoir à légumes. C'est le cas du potimarron... mais aussi de cette courge miniature très appréciée des Américains qui entame une percée timide sur nos étals.
Plus connue sous le nom de Sweet Dumpling aux États-Unis (littéralement, "boulette sucrée"), la courge patidou se démarque visuellement par son look atypique. Dodue et côtelée, elle arbore une belle robe blanc crème marbrée et tachetée de vert foncé. Bien qu'un peu dure à trancher, elle se déguste en entier, de la peau à la chair en passant par ses graines (qui, une fois grillées, pimperont salades et mueslis).
En bouche, son goût doux et sucré se situe quelque part entre la patate douce, la châtaigne et la noisette. Comme ses congénères, elle se travaille en purée, en gratin, en quiche ou en soupe, se rôtit au four avec un filet d'huile d'olive et/ou du miel, et s'intègre facilement dans les desserts (tartes, cakes, muffins, sorbets...). Son petit calibre autorise également à l'évider pour la farcir de viande ou de céréales, ou d'en user comme une mini-soupière en réduisant la chair creusée en velouté. Sa saison s'étirant de septembre à janvier, c'est le moment ou jamais de la tester si vous avez la chance de la croiser !