Grégory Cuilleron s'invite dans les cuisines de Rémy sur Disney Channel
Le 7 octobre 2015, Grégory Cuilleron prend les commandes de Chez Rémy sur Disney Chanel pour une seconde saison. Au menu, une nouvelle formule dans laquelle cuisine rime avec partage et émotions. Il nous met l'eau à la bouche.
Ses Tournées des popotes terminées, Grégory Cuilleron n'a pas rendu le tablier. Le cuisinier lyonnais succède au chef étoilé Arnaud Lallement aux commandes de l'émission de cuisine Chez Remy. Qui dit nouvelle saison, dit nouvelle recette : exit la compétition, place au partage. Désormais intitulé Chez Remy, tout le monde peut cuisiner, le programme propose à des binômes d'enfants de réaliser un plat surprise à l'un de leur proche. Très attaché à la transmission, Grégory Cuilleron n'a pas hésité lorsque Disney Channel lui a proposé d'être le chef d'orchestre de l'émission. Il nous en dit plus sur ce programme dans lequel il (rata)touille avec des cuistots en culottes courtes.
Le Journal des Femmes : Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette émission ?
Grégory Cuilleron : Même si je n’étais plus très jeune lorsque Ratatouille est sorti, j’aime beaucoup l’univers Disney qui a bercé mon enfance. Par ailleurs, j’apprécie le travail avec des enfants. J’ai déjà donné des cours, animé des ateliers, publié des bouquins pour enfants. Je suis très attaché à la transmission et l'émission est un beau moment de partage autour de la cuisine.
Depuis une dizaine d'années, que l'on ait de 7 à 77 ans, on n'échappe pas à la cuisine. Trouvez-vous les enfants plus à l’aise avec le domaine ?
Non seulement ils sont plus à l’aise mais ils n’hésitent pas à afficher leur intérêt pour l’univers culinaire. Quand j’étais ado, mes potes se fichaient un peu de moi quand je leur disais que j’aimais cuisiner. Aujourd’hui, ils sont très décomplexés par rapport à ça.
Avez-vous été bluffé pendant le tournage ?
Les niveaux différaient beaucoup. Je me souviens cependant avoir été bluffé sur la technique de découpe de l'un des enfants. Ce que je retiens davantage c’est la volonté et l’énergie qu’ils mettaient dans la préparation de leurs recettes. J’ai été très touché par le côté humain de l’émission, le fait que des petits bouts s'investissent autant pour faire plaisir à l’un de leur proche.
Vous qui avez donné des cours à la fois aux enfants et aux adultes, quelle différence y-a-t-il entre ces deux types de public ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les enfants ont beaucoup moins de barrière sur les produits. Face à un poisson, leur première réaction va souvent être un " bahh" mais si vous les faites travailler le produit, ils changent d’avis facilement. A l’inverse, un adulte qui n’aime pas un produit campera sur ses positions. Les enfants sont beaucoup plus ouverts d’esprit. Probablement aussi parce qu’ils sont plus "malléables".
Que diriez-vous à propos de l’émission pour donner envie de la regarder ?
C’est une émission basée sur l’échange. On sort de l’esprit de compétition. Je crois que les gens en ont un peu soupé des concours, il faut remettre l’Eglise au centre du village. Les concours, c’est bien mais la cuisine c’est du partage avant tout ! C'est aussin une émission riche en recettes. Je ne suis pas très pâtisserie et je peux vous garantir que grâce à Chez Remy, je me suis surpassé ! Pour résumé, c’est une émission de cuisine au travers du spectre de la gourmandise et du partage.
Si je vous dis ratatouille…
Je vous réponds que j’adore ça. C’est un plat qui m’évoque une réunion de famille que nous fêtons tous les 15 août. En général, le soir, c’est poulet froid et ratatouille.
Votre truc en plus ?
Il faut cuire tous les légumes séparément. Ratatouille rime avec tambouille, mais ça n’est pas de la tambouille. Mon petit truc, c’est d’ajouter des olives noires concassées avant de la servir.
Avec quoi suggérez-vous de la déguster ?
Pour rester dans l’esprit sain, je suggère un filet de poisson blanc cuit sur la peau. Avec un filet d’huile d’olive, c’est excellent.
Si vous étiez une petite souris, dans les cuisines de quel chef aimeriez-vous fouiner ?
J’irais dans la cuisine de Laurent Delarbre, le chef de la Tour d’Argent. Cela fait 4 ans qu’il a repris le flambeau et il a su insufflé un vent de nouveauté tout en conservant les grands classiques que sont le canard au sang ou la quenelle. Sa cuisine vaut vraiment le détour. On l’ignore souvent mais la Tour d’Argent est l’un des restaurants les plus connus à l’étranger. La vue sur Notre Dame et la Tour Eiffel y est exceptionnelle. En plus, c’est l’un des restaurants qui a inspiré Ratatouille.
A quoi ressemble votre tambouille au quotidien ?
Elle est souvent composée de pâtes. J’adore ça. J’en mange presque tous les soirs. Sinon, je cuisine essentiellement les produits de saison. Comme j’aime la cuisine du soleil, je les cuisine à la sauce méditerranéenne. J’aime bien les agrumes aussi.
Aujourd'hui, vous sentez-vous plus animateur culinaire ou chef ?
Je ne suis jamais trop considéré comme un chef parce que je n’en n’ai pas vraiment pris le chemin. J’aime bien faire de la télé car il y a un échange avec le téléspectateur, aussi indirect soit-il. Chez France 5, ils nous appellent des "passeurs". Je trouve ça assez juste. Je suis une sorte d'"épicurieux" de tout, avec un penchant pour l’univers de la gastronomie.
Le grand écran vous attire-t-il ?
J’ai toujours été fasciné par les tournages, le cinéma. Petit, j’adorais le théâtre. J’ai fait le pseudo comédien pour une web série sur l’emploi des personnes handicapées. J’ai pris beaucoup de plaisir à "jouer". Mais c’est un métier. Je peux apprendre un texte, de là à le restituer de manière crédible, c’est autre chose.
Que vous évoque Top chef ?
De très bons souvenirs. Avec le Combat des régions, c’est ce qui m’a fait faire un sacré bon en avant. Top Chef, c'est un tremplin qui a donné un tournant à ma vie.
Qu’est-ce qui vous donne la pêche ?
Le sommeil le matin.
Quel plat ne vaut pas un radis ?
Les barquettes de lasagnes surgelées.
Vous sentez-vous de nouveau mûr pour ouvrir un établissement ?
J’en ai déjà eu deux et j’y reviendrai peut être. Mais pour le moment, je n’ai pas du tout envie de m’enfermer. J’ai encore beaucoup trop de choses à voir.
La cerise sur le gâteau ?
Je ne suis pas très dessert. Probablement quelque chose à base de pistache car j’adore ça.
Avez-vous pris le melon après Top Chef ?
Sincèrement, je ne crois pas. Ça m’est tombé dessus à 30 ans et j’avais un peu galéré avant. Je savais d’où je venais. Rétrospectivement, on ne me l’a jamais reproché donc je ne crois pas.
Vous arrive-t-il de raconter des salades ?
Non, ce n’est pas dans ma nature.
Pour vous, quel est le piment de la vie ?
C’est un lieu commun mais... l’amour de sa chère et tendre.
Où vous voyez-vous lorsque vous serez fripé comme une pomme reinette ?
Sur un banc avec mes vieux potes en train de regarder les gens qui passent.
Qu’est-ce qui ne vous met pas dans votre assiette ?
Les gens pas gentils, les gens qui s’insultent dans la rue. Le manque d’humanité, ça me met très mal à l’aise.
Une recette qui n’est pas du gâteau ?
Le lièvre à la royale. Je n’ai jamais essayé de le préparer en revanche, j’adore ça !