Palmarès du Guide Michelin 2017
Le livre rouge a dévoilé ce jeudi au Palais Brongniart son classement des restaurants étoilés ainsi que celui des (malheureux) déclassés. Au total, 616 établissements ont été récompensés et 52 ont perdu des macarons. Découvrez le palmarès complet.
Du bruit dans les casseroles. Chaque année, il est autant attendu que redouté. Selon un cérémonial bien huilé, le guide Michelin dévoile son palmarès des nouveaux restaurants étoilés qui sont au nombre de 70 cette année. Stress, classement, impressions à chaud : notre journaliste Mariana s'est rendue au Palais Brongniard pour suivre en live, l'attribution du Graal.
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— JournalFemmesCuisine (@CuisineJDF) 9 février 2017
Avant de distribuer les macarons, Claire Dorland Clauzet, membre du Comité Exécutif du Groupe Michelin a souligné le rôle du guide dans la gastronomie française : "Nous sommes là pour la soutenir et la reconnaître". Sacro-saint de la gastronomie, "le Guide Michelin devient un objet de collection" a-t-elle ajouté non sans fierté avant de préciser que le livre rouge se vendait à des millions d’exemplaires chaque année dans le monde. Interrogée par l'animatrice Faustine Bollaert sur les critères de sélection, Claire Dorlan Clauzet a insisté sur la qualité des produits. Elle s'est par ailleurs enthousiasmée du vivier de futurs talents en régions : "L'une des tendances de cette année est l'attribution d'étoiles dans de nouvelles régions. La relève est assurée". Michael Ellis, directeur des Guides Michelin, a quant à lui dévoilé les 5 critères indispensables à l'attribution des étoiles : le choix des produits locaux et de saison, la maîtrise des cuissons, la capacité du chef à exprimer sa personnalité dans l'assiette, la régularité de la cuisine à travers l'homogénéité de la carte mais aussi dans le temps, et enfin le rapport qualité-prix. "Nous avons trouvé que les chefs étaient de plus en plus soucieux de problématiques écolos et économiques" a-t-il ajouté avant de dévoiler le palmarès tant attendu.
Deux fois trois étoiles. Seul Yannick Alléno remporte cette année la fameuse distinction pour son établissement Le 1947 à l'hôtel Cheval Blanc à Courchevel. Cette troisième étoile vient compléter l'incroyable palmarès du chef de 47 ans déjà auréolé de trois macarons pour le Pavillon Ledoyen (Paris VIIIe). Très ému, le chef a partagé l'incrédulité de sa mère qu'il avait eu au téléphone dans la matinée : "elle n'y croyait pas". A noter l'absence de Jean-François Piège dont le nom circulait pourtant comme possible autre récompensé pour son Grand Restaurant. Aucun établissement triplement étoilé n'ayant été rétrogradé cette année, 27 établissements brillent de la plus haute distinction, soit un de plus qu'en 2016.
Chapeau, les deux étoiles. Douze nouvelles maisons reçoivent une deuxième étoile cette année parmi lesquels : l'Hostellerie de Plaisance (Saint-Emilion), La Grande Maison Bernard Magrez (Bordeaux), Le Pressoir d'Argent (Bordeaux), Le Gindreau (Saint-Médard), La Grenouillère (La Madeleine-sous-Montreuil), Le Pré (Clermont-Ferrand), le Kintessence (Courchevel), Le Montgomerie (Courchevel), Kei (Paris), La Table de l'Espadon (Paris), Le Clarence (Paris VIIIe). Cette sélection marque le "retour" du cuisinier au chapeau Marc Veyrat et de sa Maison des bois (Manigod) dans le palmarès des doubles étoilés. Ce dernier qui a réouvert son établissement détruit par un incendie l'an passé avait déclaré récemment "se sentir orphelin en disparaissant volontairement des guides".
Première étoile. "Il y a 70 nouveaux étoilés" s'est enthousiasmé Michael Ellis qui a insisté sur le cru exceptionnel de cette année. Avant d'annoncer les noms des heureux lauréats, le directeur du guide Michelin s'est réjoui de l'excellence de la gastronomie française du Haut-Rhin jusqu'en Ardèche en passant par le Loir et Cher. "Le maillage territorial n'a jamais été aussi fort pour le plus grand bonheur de nos inspecteurs" a-t-il assuré. Parmi les premières étoiles de la région Nord-Est, ont été distingués : Racine (Reims), L'Arnsbourg, La Liègoise (Wimereux), Girardin (Colmar), L'Alchémille (Kaysersberg), Julien Binz (Ammerschwihr), Haut Bonheur de la Table (Cassel). Au Sud-Est : Les Explorateurs (Val Thorens), Le Roc Alto (Saint-Véran), Le Saint-Martin (Vence), Le W (Annonay), Mickaël Feval (Aix-en-Provence), l'ex candidate de Top Chef Fanny Rey et Jonathan Wahid (Saint-Remy-de-Provence), Pierre Reboul (Aix-en-Provence), Le Domaine du Colombier (Malataverne), Skab (Nice), Le Palégrié (Corrençon-en-Vercors), Château Blancard (Chazelles-sur-Lyon), Aux Anges (Roanne), Jérémy Galvan (Lyon), Miraflores (Lyon), La Palaraie (Croix-Valmer), Le Jardin de Benjamin (Lorgues), L'Olivier (Saint-Tropez), Le Champ des Lunes (Lauris-Lourmarin). La région Sud-Ouest compte 10 nouveaux établissements étoilés parmi lesquels : Château de Mirambeau (Mirambeau), L'Imaganaire (Terrasson Lavilledieu), Le Moulin de l'Abbaye (Brantôme), L'Aparté (Montrabé), Le Skiff Club (Teste de Buch), Logis de La Cadène (Saint-Emilion), Le Hittau (Saint-Vincent-de-Tyosse), Le Château de Mercuès (Mercuès), L'Atelier de Gaztelur (Arcangues), L'Océan (Saint-Jean-de-Luz). Du côté du Nord-Ouest : 1912 (Trouville), Maximin Hellio (Deauville), Pertica (Vendome), La Table de la Bergerie (Champ-sur-Layon), Fontevraud (Fontevraud L'Abbaye), Auberge Tiegezh (Guer), Terre-Mer (Auray), Rodolphe (Rouen), Les Genêts (Brem-sur-Mer), La Robe (Montaigu). 1947 (Courchevel). A Paris ont été auréolés : Les Jardins de l'Espadon (Paris Ier), Restaurant du Palais Royal (Paris 1er), Sushi B (Paris IIe), Restaurant H (Paris IVe), Alliance (Paris Ve), Divellec (Paris VIIe), L'Orangerie (George V), Le George (George V), L'archeste (Paris XVIe), La Scène Thélème (Paris XVIIe), L'Escargot 1903 (Puteaux). A noter qu'Akrame Benallal qui avait perdu une étoile l'an dernier la retrouve pour son nouvel écrin Akrame (Paris VIIIe).
Parmi les déclassés, La Grande Maison de Joël Robuchon (Bordeaux), le Château de Cordeillan Bages (Pauillac), Le Cygne (Gundershoffen).