Blockchain : qu'est-ce que cet outil de traçabilité alimentaire ?
Aujourd'hui, de nombreux consommateurs exigent de connaître la provenance des aliments qu'ils consomment. Pour palier à cette demande, les industriels se munissent désormais d'un nouvel outil : la blockchain. Explications !
Vous êtes-vous déjà demandé comment avait été élevé le poulet rôti dans votre assiette ou comment se faisait la production de votre carotte bio ? Et bien vous n'êtes pas le seul. De plus en plus de Français veulent savoir ce qui se trouve dans leur assiette. Si d'ordinaire vous avez une possibilité de réponse chez le primeur, vous pouvez maintenant en avoir (et des plus précises) qui viennent directement des producteurs. Comment ça se passe ? Les industriels intègrent à leurs produits une blockchain, une nouvelle technologie retraçant la fabrication d'un produit. Ainsi, le consommateur peut identifier la provenance des composants et des fournisseurs ainsi que les contrôles effectués sur le produit.
Comment la traçabilité alimentaire fonctionne ?
Pour connaître la vie d'un produit dans les moindre détails, le consommateur doit passer par une blockchain. Kézako ? Cet outil permet de recréer la vie d'un aliment de sa naissance (pour la viande) ou sa plantation (pour les légumes) jusqu'à son arrivée dans les assiettes. Pour se faire, le service chargé de l'intégration de la blockchain dans la filière récolte les données à chaque cycle de fabrication du produit et les connecte les uns aux autres. Pour un poulet, vous retrouverez par exemple, son lieu de couvage, sa date d'éclosion, son lieu et ses conditions de vie, le nom de l'éleveur, son alimentation, etc...
Cette blockchain se matérialise par un QR code inscrit sur l'emballage du produit. Dès lors qu'il est scanné à l'aide d'un téléphone, ledit QR code renvoi vers une page internet contenant toutes les informations sur la vie du produit avant sa mise en rayon.
Si en quelques secondes, la blockchain alimentaire vous permet de connaître la provenance de vos produits, sa création prend en revanche plusieurs mois. En effet, il ne s'agit pas juste d'un travail de collecte d'informations. Il faut également les vérifier, "Plus le produit a de spécificités, plus ça prend du temps. Pour une simple carotte, il faut tracer le semis, la mise en terre, la récolte, le conditionnement, le transport… S'il s'agit d'une carotte bio, il faut vérifier que toutes les contraintes sont bien respectées", précise Garance Osternaud, responsable du projet blockchain de Carrefour à Europe 1. Autre point non négligeable, le coût des recherches est pris en charge par le distributeur. Cela signifie que ni le producteur ou le consommateur ne débourse un centime.
Les avantages de la blockchain
La transparence d'une blockchain dans le secteur agroalimentaire présente de multiples avantages. Tout d'abord elle créer un lien direct sans intermédiaires (publicités TV, internet, prospectus...) entre les producteurs et les consommateurs. De plus, la chaîne de production étant dévoilée, une relation de confiance est instaurée car les consommateurs peuvent vérifier si les promesses qui leur sont faites sont bien réelles. D'ailleurs, grâce au système de vérification, il est impossible pour les producteurs de falsifier les informations.