Tickets restaurant : que faire si un restaurateur les refuse, et en a t-il vraiment le droit ?
Aujourd'hui, de plus en plus de restaurateurs refusent les tickets restaurants, on vous explique pourquoi et comment réagir face à cette situation.
"Nous ne prenons pas les tickets-restaurant", vous a rétorqué ce restaurateur lorsque vous lui avez tendu votre ticket ce midi. Un peu décontenancé, vous avez réglé en carte bleue, en vous demandant ce que vous alliez bien pouvoir faire de vos titres-restaurant si toutes vos adresses habituelles se mettaient à les refuser !
Pourquoi de plus en plus d'établissements refusent les titres-restaurant ?
"En France, près de 10 % des tickets-restaurant ne sont pas utilisés, ce qui représente une perte de 700 000 euros", rappelle le site Boursorama. En cause, des refus de plus en plus fréquents, notamment du côté des restaurants qui se plaignent de la hausse des commissions des émetteurs (désormais fixée jusqu'à 5 %) et des délais de remboursements trop longs. Par exemple, si un restaurateur est payé 100 euros en tickets-restaurant, il empochera seulement 95 euros environ un mois après ! À cela s'ajoute la lourdeur administrative des démarches pour se faire rembourser… Autant de raisons qui expliquent la dématérialisation complète des tickets-restaurant prévue pour 2026.
Mais alors, que faire des tickets-restaurant non utilisés ?
Bien qu'un refus soit frustrant, sachez que les restaurants ne sont pas tenus d'accepter les tickets-restaurant ! Chaque établissement est libre d'accepter ou de refuser un moyen de paiement. Et ce, qu'il s'agisse de la carte bancaire, des chèques, mais aussi des titres restaurant (en papier ou dématérialisés). Inutile de protester, donc. Le mieux est de garder les titres pour faire ses courses dans les grandes surfaces ou les commerces de proximité qui continuent d'accepter le format papier (boulangeries, charcuteries, traiteurs, etc.), à condition de ne pas dépasser la limite de 25 euros par jour. Si malgré tout, il vous reste des tickets-restaurant sur les bras, vous pouvez essayer de vous les faire rembourser en informant votre employeur par écrit. Hélas, vous ne pourrez récupérer que 40 à 50 % de leur montant : "La part obligatoire de l'employeur est perdue, elle ne donne pas droit à une compensation sur le salaire", expliquait Sandra Galissot, experte judiciaire en gestion sociale sur TF1.