Fraude à l'huile d'olive française : les indices pour détecter l'arnaque

Votre huile d'olive glanée sur ce marché de Provence n'a peut-être rien de provençal, ni même de français. Voici comment repérer les vraies huiles d'olive françaises de celles qui le sont uniquement en apparence.

Fraude à l'huile d'olive française : les indices pour détecter l'arnaque
© bellart - stock.adobe.com

"L'huile d'olive est particulièrement sujette aux arnaques au made in France." Voilà le constat posé par l'émission Grands Reportages diffusée sur TF1 le 10 mars dernier. Les oléiculteurs français produisent seulement 4 % de notre consommation et pourtant, les étals des marchés régionaux français regorgent d'huiles d'olive soi-disant françaises et "du coin". En réalité, nombre d'entre elles proviennent d'Espagne ou d'autres pays producteurs de l'Union européenne. Mais alors, comment reconnaître les véritables huiles d'olive françaises ? Voici quelques indices pour éviter de tomber dans le piège.

Les huiles d'olive françaises l'ont forcément sur l'étiquette

Comme le rappelle le magazine UFC que choisir, la mention de l'origine est obligatoire sur les bouteilles d'huile d'olive. Si aucune indication d'origine n'est affichée sur la bouteille, non seulement cette huile d'olive n'est pas légale, mais il y a fort à parier que celle-ci n'est pas française. Les packagings aux couleurs provençales et aux jolis dessins de rameaux d'olivier ne suffisent pas à prouver la provenance d'une huile d'olive, il faut toujours se référer à la mention d'origine. Pour s'assurer d'acheter une huile d'olive bien française issue d'une production régionale, le plus sûr est de se tourner vers celles qui bénéficient d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP). En France, on compte neuf appellations d'origines protégées pour l'huile d'olive : l'AOP huile d'olive de Nyons, de la vallée des Baux-de-Provence, d'Aix-en-Provence, de Nîmes, de Nice, de Haute-Provence, de Provence, du Languedoc et de Corse (Oliu di Corsica), énumère l'UFC que choisir. Clairement affichées sur l'étiquette, ces mentions sont un gage de qualité : elles garantissent notamment la zone géographique de production de l'huile d'olive.

Attention aux mentions trompeuses

Même si l'huile n'appartient pas à l'une de ces appellations, l'origine doit impérativement être affichée sur l'étiquette. Seulement, la loi permet de rester flou, ce qui peut induire le consommateur en erreur. Le pays producteur n'est pas toujours clairement affiché : il existe aussi des mentions particulièrement vagues, comme "huile d'olive de l'Union européenne" ou "Origine Union européenne et hors Union européenne". Deux indications peu lisibles pour le consommateur, qui ne peut donc pas déterminer l'origine exacte des huiles. Mais il y a encore plus insidieux. Le reportage de TF1 sur les arnaques au made in France pointe du doigt une mention très trompeuse sur l'étiquette : l'adresse. Certaines huiles d'olive affichent une adresse française sur l'étiquette. À première vue, on pourrait croire qu'il s'agit du lieu de production, surtout quand celle-ci correspond à une aire d'appellation connue, mais en réalité, "Il s'agit souvent de l'adresse du commerçant, met en garde Alexandra, membre de l'association France Olive interrogée sur TF1. Avant de conclure : "L'adresse affichée sur l'étiquette n'est jamais une mention d'origine".