La blanquette revient trois fois moins cher grâce à cette viande tout aussi fondante

Lorsqu'il était boucher, Alexandre conseillait à ses clients ce morceau pour la blanquette. Moins coûteux que le veau, il est tout aussi tendre.

La blanquette revient trois fois moins cher grâce à cette viande tout aussi fondante
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Armé d'une cocotte en fonte, d'un grand tablier à carreaux et de la recette de votre grand-mère, vous voilà fin prêt à mitonner une bonne blanquette de veau. Quiconque passerait devant chez vous apercevrait une silhouette affairée, cloîtrée dans la cuisine depuis le début de la matinée. Vos proches ont d'ailleurs reçu l'ordre formel de ne pas y mettre un pied ! Après 30 minutes de préparation et plus de 2 heures de cuisson, vous ressortez enfin, hors d'haleine et les cheveux ébouriffés. Ça y est, la blanquette peut être dégustée ! Vous pouvez enfin souffler... Votre porte-monnaie, en revanche, n'est pas près d'oublier la facture du boucher. Vendu entre 15 et 25 euros le kilo, le veau est plus réputé pour sa tendreté que pour son prix bon marché. Mais heureusement, une autre viande tout aussi fondante peut le remplacer...

"Sacrilège !", s'indigneront les puristes. Il n'y a pourtant pas de quoi en faire tout un plat. Car à l'origine, la blanquette tire son nom de la sauce blanche qui accompagne la viande. On peut donc faire aussi bien des blanquettes de veau que de poulet, de lapin, ou même de lotte. Ce n'est qu'au XIXe siècle que la blanquette de veau est servie à toutes les tables bourgeoises. Alors pour démocratiser ce plat mijoté, voilà le morceau à privilégier. En fonction du lieu de vente, " il peut être jusqu'à trois fois moins cher que le veau", explique Alexandre Czech dans une vidéo. L'idéal pour les budgets plus serrés ! L'ancien boucher, alias @bonnepitance sur les réseaux sociaux, décrit comme "hyper tendre" cette pièce, vendue à partir de 10 euros le kilo...

Alexandre utilise un morceau peu connu, mais très réputé pour son goût et son onctuosité. Il s'agit... des sot-l'y-laisse de dinde ! "Ce sont des petits morceaux de viande ultra moelleux qu'on trouve au niveau du haut de cuisse accroché à la carcasse", précise l'expert. Il les fait d'abord blanchir quelques minutes dans une marmite d'eau bouillante. Comme pour le veau, cette étape permet d'obtenir une viande bien plus moelleuse. Après avoir retiré les impuretés à la surface à l'aide d'une écumoire, il laisse cuire les sot-l'y-laisse avec les légumes coupés grossièrement.

Ne reste qu'à préparer la sauce, composée d'un roux, de bouillon, de jus de citron et de vin blanc. Pour les quantités, vous pouvez suivre cette recette, en remplaçant juste la viande de veau par la dinde. Vous verrez que cette recette revisitée fera l'unanimité. Car comme le dit si bien son nom, "seul un sot laisserait ce morceau sans le manger"